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Poumons

La majorité des réactions biochimiques qui se produisent dans le corps nécessitent de l'énergie. Afin de créer ces molécules énergétiques, les organites cellulaires utilisent l'oxygène pour mener à bien ces réactions chimiques. Les poumons humains sont une paire d'organes spongieux situés dans la cavité thoracique qui facilitent les échanges gazeux. Ils font partie du système respiratoire, qui comprend également le nez, les sinus nasaux, la bouche, le pharynx, le larynx et la trachée. Au niveau des poumons, l'oxygène indispensable est absorbé par le sang, tandis que les gaz résiduels sont expulsés et expirés.

Bien qu'ils soient le principal site d'échanges gazeux, les poumons travaillent conjointement avec le système musculo-squelettique du thorax (côtes, sternum, diaphragme et autres muscles accessoires) pour faciliter l'inspiration et l'expiration.

Points clés sur les poumons
Surfaces Costale, médiale (médiastinale et vertébrale), diaphragmatique
Bords Antérieur, postérieur et inférieur
Parties du poumon Apex (sommet) et base
Lobes Poumon gauche : supérieur et inférieur
Poumon droit : supérieur, moyen et inférieur
Scissures Poumon gauche : oblique
Poumon droit : oblique et horizontale
Vascularisation Tronc pulmonaire -> artères pulmonaires (droite et gauche) -> artères pulmonaires supérieures et inférieures (droite et gauche) -> tronc intercostobronchial et aorte thoracique -> artères bronchiques (droite et gauche)
Innervation Plexus pulmonaire (nerf vague, nerfs cervicaux et cardiaques)
Embryologie Quatre étapes de développement : pseudoglandulaire, canaliculaire, sac terminal et alvéolaire.

L'objectif de cet article est d'explorer l'anatomie des poumons humains. Il incluera également un bref aperçu des voies respiratoires.

Sommaire
  1. Revue de l’appareil respiratoire
  2. Anatomie 
    1. Poumon gauche
    2. Poumon droit
  3. Vascularisation
    1. Vascularisation artérielle
    2. Drainage veineux
  4. Drainage lymphatique
  5. Innervation 
  6. Embryologie
  7. Résumé
  8. Sources
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Revue de l’appareil respiratoire

Le système respiratoire est un ensemble d'organes chargés du transport et de l'échange de gaz essentiels. Le système commence par le nez et la bouche, qui servent tous deux de points d'entrée pour l'air dans les voies respiratoires. Le nez est le principal point d'entrée, mais l'air peut également passer par la bouche si les voies nasales sont obstruées. Les narines et les sinus nasaux sont conçus pour réchauffer, humidifier et filtrer l'air lorsqu'il traverse les voies respiratoires supérieures. Le reste des voies respiratoires supérieures comprend le pharynx, le larynx et la trachée. La carène, située à la bifurcation de la trachée, marque la transition des voies respiratoires supérieures vers les voies respiratoires inférieures.

Anatomie 

Les poumons sont des organes spongieux et extensibles qui occupent la cavité thoracique. Bien qu'ils soient présents par paire, ils présentent des différences morphologiques. Chaque poumon occupe l'hémithorax correspondant, avec le médiastin et son contenu situé entre eux. Ils sont suspendus librement dans la cavité pleurale et ne sont attachés qu'à la trachée par les bronches principales et au cœur par les vaisseaux pulmonaires, respectivement. La différence morphologique entre le poumon gauche et le poumon droit se reflète également dans leur poids : le poumon gauche (565 g) est plus léger que le droit (625 g). Ils ont également tendance à être plus lourds chez les hommes que chez les femmes, bien que cette caractéristique dépende de la taille des individus. De plus, le poumon adulte a un aspect marbré foncé qui reflète la filtration des particules à base de carbone des voies respiratoires. Cela diffère considérablement des poumons d'un nouveau-né, qui sont rose clair.

La plèvre est une membrane séreuse qui enveloppe chaque poumon. Cette membrane est constituée de deux feuillets :

  • un feuillet viscéral, adhérent au poumon
  • un feuillet pariétal, fixé à la paroi thoracique interne, aux vertèbres cervicales inférieures, à la région costo-vertébrale, au médiastin et au diaphragme.

Entre les feuillets pariétal et viscéral se trouve un espace virtuel appelé cavité pleurale. Cette cavité est remplie de liquide pleural qui permet aux feuillets pariétal et viscéral de glisser librement l'un sur l'autre pendant la respiration. Cela réduit la friction entre les surfaces et facilite ainsi la mécanique respiratoire.

Plèvre pariétale chez un cadavre : Lors de l'observation d'un cadavre, on peut remarquer comment la plèvre pariétale enveloppe les poumons. Elle présente des plis nets aux points de jonction entre la plèvre costale, diaphragmatique et médiastinale. La plèvre pariétale tapisse la paroi abdominale, tandis que la plèvre viscérale recouvre les poumons. Idéalement, ces deux feuillets forment un espace virtuel contenant une petite quantité de liquide pleural pour la lubrification. Cependant, lors de la dissection d'un cadavre, on peut observer des adhérences pleurales entre les deux couches pleurales, conséquence de processus pathologiques.

Chaque poumon peut être décrit de façon simple par son apex et sa base. L’apex se projette vers l'ouverture thoracique supérieure, tandis que la base repose sur le diaphragme. Une autre façon de décrire le poumon est de considérer ses trois surfaces (costale, médiane et diaphragmatique) séparées par trois bords (antérieur, postérieur et inférieur).

Les poumons ont une forme approximativement conique et sont divisés en lobes par des scissures. Le poumon gauche a deux lobes et une scissure, tandis que le poumon droit a trois lobes et deux scissures. Les lobes sont ensuite subdivisés en segments bronchopulmonaires ; ainsi, le poumon gauche a 9 à 10 segments, tandis que le poumon droit en a 10. Les lobes sont eux-mêmes subdivisés en plus petites structures appelées lobules pulmonaires. Entre les lobes se trouvent les surfaces interlobaires des poumons, séparées par les scissures pulmonaires.

L’apex est le point le plus élevé du poumon, s'étendant dans le défilé thoracique supérieur. C'est une partie en forme de dôme du poumon qui dépasse le premier cartilage costal et le tiers médial de la clavicule. Les deux poumons sont séparés des muscles scalènes antérieurs ipsilatéraux par l'artère subclavière qui se trouve entre eux. À mesure que le vaisseau suit son trajet supérieur vers la première côte, il passe le long de la surface antérieure du poumon et par-dessus la membrane suprapleurale.

Chaque apex pulmonaire est antérieurement relié à la branche antérieure du nerf spinal T1, au ganglion stellaire (sympathique cervicothoracique) et à l'artère intercostale supérieure du même côté. La face médiale de l’apex du poumon gauche est en rapport latéralement avec la veine brachiocéphalique gauche et l'artère subclavière gauche. En revanche, le sommet du poumon droit est en rapport latéralement avec la trachée, le tronc brachiocéphalique et la veine brachiocéphalique droite. Les deux sommets sont en rapport médialement avec les muscles scalènes médians ipsilatéraux.

La surface médiane du poumon est la partie qui fait face au médiastin et se compose des surfaces médiastinale et vertébrale. Comme les autres surfaces pulmonaires, la surface médiane présente de nombreuses indentations laissées par les structures adjacentes qui s'impriment sur sa surface. La partie antérieure de la surface médiane est appelée partie médiastinale antérieure, tandis que la moitié dorsale est appelée partie vertébrale postérieure. La partie médiastinale antérieure peut être identifiée non seulement par sa relation au médiastin, mais aussi par la concavité qui abrite l'empreinte cardiaque. La partie vertébrale postérieure se trouve à côté des vertèbres thoraciques et de leurs disques intervertébraux associés.

Le bord postérieur est arrondi et sépare la surface vertébrale de la surface médiane de la partie costale. Contrairement aux autres bords du poumon, le bord postérieur est une ligne imaginaire qui coïncide avec la tête des côtes adjacentes. En avant, les surfaces costale et médiane du poumon se rejoignent au niveau du bord antérieur. C'est un bord tranchant et fin qui recouvre le péricarde et atteint la zone où la plèvre pariétale se réfléchit à la jonction des cartilages costaux et du médiastin (ligne costomédiastinale de réflexion pleurale). Alors que ce bord est presque vertical à droite, il a un trajet variable à gauche. Il se poursuit jusqu'au 4ème cartilage costal mais devient irrégulier au niveau de l'échancrure cardiaque.

Même si ce qui rend la surface médiane unique est la présence du hile. Situé entre les 5ème et 7ème vertèbres thoraciques, le hile est le pédicule du poumon par lequel les structures neurovasculaires et aériennes entrent et sortent du parenchyme pulmonaire. Il fournit également un point d'attache entre le poumon et le cœur et la trachée situés dans le médiastin. Les structures présentes au niveau du hile des deux poumons sont identiques, mais leur disposition respective diffère légèrement. L'ensemble de ces structures est également enveloppé par la membrane pleurale. On retrouve les structures suivantes à chaque hile :

  • Bronches principales
  • Artère pulmonaire
  • Deux veines pulmonaires
  • Vaisseaux bronchiques
  • Plexus pulmonaire anatomique
  • Nœds lymphatiques et vaisseaux
  • Tissu conjonctif

Plusieurs autres structures, importantes en chirurgie, se trouvent à proximité immédiate de chaque hile. En avant, nous retrouvons les vaisseaux péricardiophréniques, le nerf phrénique et le plexus pulmonaire antérieur qui se dirigent vers leurs organes cibles respectifs. En dessous se trouve le ligament pulmonaire et en arrière, le plexus pulmonaire postérieur et le nerf vague.

La base, également appelée surface diaphragmatique des poumons, repose sur la partie thoracique du diaphragme. À gauche, le diaphragme sépare la base du poumon de la rate et de l'estomac, tandis qu'à droite, il la sépare du foie. Le poumon droit présente une concavité basale plus profonde que le gauche et est donc plus court. Cela est dû au fait que l'hémicoupole diaphragmatique droite est légèrement plus haute que la gauche afin de loger le foie.

La base du poumon est séparée de la surface costale par le bord inférieur. Médialement à son origine, le bord apparaît arrondi lorsqu'il s'intercale entre les deux surfaces. Cependant, il devient plus mince et plus tranchant en s'étendant jusqu'au récessus costodiaphragmatique. La surface costale du poumon est moins remarquable que la surface médiane. Elle est marquée par les empreintes des côtes sus-jacentes et les sillons des fissures correspondantes.

Poumon gauche

Afin de s'adapter à la latéralisation gauche du cœur, le poumon gauche a moins de tissu dans sa région antéromédiane. Par conséquent, le poumon gauche a une morphologie différente de celle du droit, car il lui manque une scissure et un lobe. La scissure oblique du poumon gauche divise l'organe en lobes supérieur et inférieur.

Scissure du poumon gauche

Les différences entre la scissure oblique du poumon gauche et celle du côté controlatéral (droit) sont assez subtiles. La scissure oblique gauche suit un trajet similaire à celui de la scissure oblique droite (décrite ci-dessous). L'une des différences concerne la méthode de l'horloge utilisée pour décrire le point d'origine et de terminaison de la scissure par rapport au hile du poumon. À gauche, la scissure oblique part de la position 10 heures et se termine à la position 5 heures. L'autre différence est que la scissure oblique gauche est légèrement plus verticale que la droite.

Lobes du poumon gauche

Le lobe inférieur est postéro-inférieur par rapport à la scissure oblique. En revanche, le lobe supérieur est antérosupérieur à la scissure. Le lobe inférieur est beaucoup plus volumineux que le lobe supérieur ; il contient la majeure partie de la base du poumon gauche, une majorité du bord postérieur et la partie postéro-inférieure des faces médiale et latérale. Le lobe supérieur, quant à lui, comprend l'apex, la majeure partie des faces costale et médiale, ainsi que tout le bord antérieur. Le lobe supérieur comprend également l'incisure cardiaque et la lingula associée que l'on trouve dans cette zone.

Hile du poumon gauche

Le hile gauche est situé en dessous et en avant de la crosse de l'aorte et de l'aorte thoracique, respectivement. L'artère pulmonaire est la structure la plus supérieure du hile gauche. Immédiatement en dessous se trouve la bronche principale, suivie des veines pulmonaires inférieures. La veine pulmonaire supérieure se situe en avant et en bas de l'artère pulmonaire et en avant de la bronche principale.

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Poumon droit

Le poumon droit est légèrement plus court et plus large que le poumon gauche. Ces différences s'expliquent par la présence du foie sous la moitié gauche du diaphragme et par la position du cœur à gauche. Dans l'ensemble, le poumon droit est plus volumineux que son homologue gauche. De plus, il est divisé en trois lobes par deux sillons. La scissure oblique est l'un de ces deux sillons situés à la surface du poumon droit, l'autre étant la scissure horizontale. Ces deux scissures divisent le poumon en lobes supérieur, moyen et inférieur.

Scissures du poumon droit

Sur la face médiane du poumon, la scissure oblique est visible à la position 7 heures du hile du poumon droit. Elle se dirige vers l'avant et vers le bas pour traverser la face antérieure de la base du poumon. Peu après, elle passe au-dessus du bord inférieur et ressort sur la face costale à environ 7 cm du bord antérieur. Elle contourne ensuite le poumon en direction supérolatérale dans le 5ème espace intercostal. En continuant vers le bord postérieur, elle rejoint la scissure horizontale dans le 5ème espace intercostal au niveau de la ligne médio-axillaire. Au niveau du bord postérieur, la scissure oblique se situe exactement au niveau ou légèrement en dessous du processus épineux de la quatrième vertèbre. Elle traverse ensuite la face médiane pour rejoindre la partie postéro-supérieure du hile du poumon droit à la position 1 heure.

La scissure horizontale est beaucoup plus courte que la scissure oblique. Elle commence au niveau de la ligne médio-axillaire dans le 4ème espace intercostal. Elle se dirige vers l'avant dans un plan horizontal en direction du bord antérieur du poumon. Au niveau du bord antérieur, on la retrouve au niveau de la 4ème jonction costochondrale. Elle tourne ensuite brusquement sur la face médiane du poumon et continue vers le hile à la position 9 heures.

Lobes du poumon droit

Le lobe supérieur du poumon droit est situé au-dessus de la scissure horizontale et en avant et au-dessus de la scissure oblique. Il comprend l'apex, la majeure partie de la partie supérieure de la face costale et également la partie supérieure de la face médiane.

Le lobe moyen est le plus petit des trois lobes du poumon droit. Il est situé en dessous (caudal) de la scissure horizontale et en avant de la scissure oblique. Il a une forme cunéiforme (en forme de coin) et comprend la partie antérieure de la base du poumon, la partie costale antéro-inférieure et la région inférieure du bord antérieur.

Le lobe inférieur représente la majorité du volume de la surface du poumon. Il est situé en arrière de la scissure oblique. Ce lobe comprend les parties postéro-inférieures des faces costale et médiane et toute la base du poumon située en arrière de la scissure oblique.

Hile du poumon droit

Le hile droit est situé en dessous de la veine azygos terminale située caudalement et en arrière de l'atrium droit et de la veine cave supérieure situées postérieurement. Les structures à l'intérieur du hile droit sont disposées de telle manière que la bronche principale se trouve en arrière de l'artère pulmonaire. La veine pulmonaire supérieure est située en avant et en dessous de l'artère pulmonaire, et en avant et au-dessus de la veine pulmonaire inférieure, qui est la structure la plus basse du hile droit.

Vascularisation

Les poumons ont un double système d'irrigation sanguine parallèle, appelé circuits pulmonaire et systémique. Le circuit pulmonaire part du cœur et achemine le sang désoxygéné vers les poumons pour l'échange gazeux. Ce circuit ramène également le sang oxygéné vers le cœur pour être redistribué dans le reste du corps. Le circuit systémique transporte le sang oxygéné du cœur vers le parenchyme pulmonaire qui ne peut être approvisionné par simple diffusion. La partie veineuse de ce circuit ramène également le sang désoxygéné vers le cœur pour être traité.

Vascularisation artérielle

Le ventricule droit achemine le sang désoxygéné vers les poumons par les artères pulmonaires. Ces vaisseaux naissent du tronc pulmonaire qui se bifurque en arrière de la veine cave supérieure pour donner un vaisseau à chaque poumon. Chaque artère pulmonaire se divise ensuite une seconde fois en branches supérieures et inférieures. L'artère pulmonaire inférieure droite est plus volumineuse que l'artère supérieure ipsilatérale. Elle passe entre la veine pulmonaire supérieure et la bronche intermédiaire avant d'irriguer les lobes moyen et inférieur. En plus de ces lobes, elle envoie également une branche récurrente pour augmenter l'irrigation sanguine du lobe supérieur.

L'artère pulmonaire supérieure droite se divise en deux branches pour irriguer le lobe supérieur du poumon droit. Au niveau de cette bifurcation, l'artère pulmonaire gauche passe sous la crosse de l'aorte pour pénétrer dans la scissure oblique gauche. Les subdivisions de ce vaisseau peuvent varier. La première branche de l'artère pulmonaire gauche est la plus volumineuse de toutes ses divisions. Elle a pour fonction d'irriguer le segment bronchopulmonaire antérieur du lobe supérieur gauche. D'autres branches partent de ce vaisseau, mais le schéma d'arborisation est très variable par rapport à son homologue droit. L'artère pulmonaire gauche donne également une branche lingulaire à l'intérieur de la scissure oblique, qui vascularise la lingula. De nombreuses autres branches naissent de l'artère pulmonaire gauche et s'étendent dans tout le poumon gauche pour irriguer le reste de l'organe.

Alors que les artères pulmonaires acheminent du sang désoxygéné à basse pression vers les poumons, les artères bronchiques délivrent du sang oxygéné à haute pression à l'organe et à ses éléments de soutien. La majorité des individus ont deux vaisseaux à gauche et un seul à droite. L'artère bronchique droite naît du tronc intercostobronchial, en compagnie de l'artère intercostale postérieure. Ces vaisseaux fonctionnent comme des vasa vasorum (irriguant les vaisseaux pulmonaires et l'aorte) et des vasa nervorum (nourrissant le nerf vague) pour approvisionner le tiers moyen de l'œsophage et d'autres structures.

Du côté gauche, les artères bronchiques sont des branches directes de l'aorte thoracique. On retrouve une artère bronchique supérieure gauche qui vascularise une partie de la crosse de l'aorte et une artère bronchique inférieure gauche qui irrigue les bronches et le tissu conjonctif du hile.

Drainage veineux

Les réseaux capillaires situés dans les parois alvéolaires se rejoignent en aval pour former la circulation veineuse pulmonaire. De nombreux vaisseaux intra-segmentaires au sein de chaque segment bronchopulmonaire s'unissent pour former des veines segmentaires. Les vaisseaux reliant les segments (c'est-à-dire les vaisseaux intersegmentaires) fusionnent ensuite pour former des veines solitaires plus larges dans chaque lobe. Par conséquent, le côté droit possède trois veines lobaires, tandis que le côté gauche n'en a que deux. Les veines lobaires supérieure et moyenne finissent par fusionner ; ainsi, seules deux veines lobaires fusionnent pour former les veines pulmonaires. Ces vaisseaux à basse pression ramènent le sang oxygéné vers l'atrium gauche. Ce sang est ensuite distribué au reste du corps.

Alors que les veines pulmonaires drainent le parenchyme pulmonaire, les hiles sont drainés par les veines bronchiques. Il existe des veines bronchiques superficielles et profondes qui servent de tributaires à la veine bronchique principale. Chaque hile est drainé par une seule veine bronchique. Les plexus veineux intrabronchiques cheminent le long des bronches dans le hile avant de fusionner pour former les veines bronchiques profondes. On a observé qu'elles se drainent soit dans la veine pulmonaire, soit directement dans l'atrium gauche.

Les canaux veineux sous-pleuraux sont les principaux tributaires des veines bronchiques superficielles. Ces veines reçoivent le sang des vasa vasorum des vaisseaux pulmonaires, des nœuds lymphatiques du hile et des bronches extrapulmonaires. Les veines bronchiques superficielles se drainent dans les veines suivantes : la veine brachiocéphalique, la veine azygos accessoire, et la veine intercostale supérieure gauche à gauche) et la veine azygos à droite.

Drainage lymphatique

Les vaisseaux lymphatiques qui drainent les poumons prennent naissance sous la plèvre et forment le plexus sous-pleural. Cet ensemble de vaisseaux se subdivise ensuite en groupes superficiels et profonds. Le groupe profond suit l'artère et la veine pulmonaire, ainsi que les bronches. Tous les vaisseaux lymphatiques superficiels convergent vers le hile où ils se drainent dans les nœuds lymphatiques bronchopulmonaires du même côté (ipsilatéraux).

En périphérie, il existe une communication entre les voies lymphatiques superficielles et profondes. Ces vaisseaux communicants peuvent se dilater et rediriger le flux de liquide lymphatique d'un système à l'autre en présence d'une maladie pulmonaire qui obstrue les vaisseaux lymphatiques. Traditionnellement, les lobes inférieurs des poumons drainent leur liquide lymphatique vers les nœuds trachéobronchiques inférieurs. En revanche, les nœuds trachéobronchiques supérieurs drainent le liquide lymphatique des lobes supérieurs.

Consultez les ressources suivantes pour en savoir plus sur les vaisseaux lymphatiques des poumons !

Innervation 

Le système nerveux autonome et le nerf vague se partagent la responsabilité de l'innervation des poumons. Le système nerveux autonome est responsable de la dilatation et de la constriction des voies respiratoires, ainsi que de la régulation des sécrétions bronchiques. Des branches du nerf vague et des branches sympathiques provenant des nerfs cardiaques cervicaux s'unissent pour former le plexus pulmonaire. Ce plexus est ensuite subdivisé en divisions antérieure et postérieure en fonction de sa relation avec le hile du poumon. En plus d'innerver les bronches, il innerve également la plèvre viscérale.

Embryologie

Pendant la vie intra-utérine, le fœtus en développement dépend non seulement de la future mère pour se nourrir, mais aussi pour éliminer ses déchets. Même si les poumons du fœtus ne participent pas aux échanges gazeux tout au long de la grossesse, leur développement est nécessaire pour le soutenir dès sa sortie du ventre maternel. Les poumons doivent développer trois caractéristiques fondamentales afin de faciliter la transition de l'échange gazeux placentaire à l'échange gazeux pulmonaire.

  1. Augmentation de la production de surfactant : Ce composé agit comme un lubrifiant qui aide à réduire la tension superficielle dans les alvéoles et leur permet de se dilater lors de l'inspiration.
  2. Acquisition d'une capacité d'échange gazeux : Cela se produit lorsque les unités alvéolaires commencent à se développer en fin de grossesse.
  3. Mise en place d'une double circulation parallèle : Cette circulation permet l'oxygénation du sang et la perfusion simultanée du parenchyme pulmonaire.

La maturation des poumons se poursuit tout au long de la période embryonnaire et se prolonge jusqu'à l'enfance (jusqu'à l'âge de 8 ans). La maturation pulmonaire embryonnaire se déroule en quatre étapes régulées par des cascades biochimiques complexes. Ces étapes sont appelées stade pseudoglandulaire, stade canaliculaire, stade sac terminal et stade alvéolaire. Les cellules de la paroi endodermique du tube digestif antérieur sont exposées à des facteurs de transcription tels que le facteur de transcription thyroïdien 1, les protéines homéotiques, le facteur nucléaire hépatique et d'autres composés. Ces facteurs induisent la différenciation de l'endoderme du tube digestif antérieur en lignée cellulaire respiratoire engagée.

Le développement du parenchyme pulmonaire est lié au développement de l'arbre bronchopulmonaire. À la 5ème semaine de gestation, le mésenchyme splanchnique qui entoure les bourgeons bronchiques (branches terminales du diverticule laryngo-trachéal) commence à se développer. Le mésenchyme splanchnique libère également de nombreuses protéines de signalisation (dont le facteur de croissance des fibroblastes 10), qui favorisent la croissance des bourgeons respiratoires. La croissance du mésenchyme splanchnique se produit donc en même temps que l'expansion et la ramification des bourgeons bronchiques. Alors que les bourgeons bronchiques donnent naissance aux bronches et aux bronchioles, le mésenchyme splanchnique forme le parenchyme pulmonaire.

À la 6ème semaine de gestation, le développement pulmonaire entre dans la phase pseudoglandulaire. Histologiquement, le tissu est organisé selon un modèle tubulo-acinaire, ressemblant beaucoup à celui observé dans les glandes exocrines. Ces caractéristiques dominent tout au long du début de la grossesse, jusqu'à environ la 16ème semaine de gestation. À ce stade, le poumon en maturation contient les structures conductrices de l'air. Cependant, les composants d'échange gazeux ne sont pas encore formés. Par conséquent, si une femme enceinte accouche à ce stade de la grossesse, le nouveau-né a peu de chance de survivre car ses poumons sont immatures. Le développement du poumon n'est pas uniforme à l'intérieur de l'organe : les apex des poumons se développent plus rapidement que les bases. Ainsi, alors que les bases pulmonaires peuvent encore être en phase pseudoglandulaire, les sommets seront passés en phase canaliculaire. Cette période, qui dure de la 16ème à la 26ème semaine de gestation, est caractérisée par la formation des canaux alvéolaires primitifs. La formation de ces tubules est précédée par la dilatation de la lumière bronchique (ainsi que des bronchioles terminales). Autour de la 24ème semaine de gestation, les bronchioles terminales se divisent pour donner au moins deux bronchioles respiratoires. Chaque bronchiole respiratoire s'arborise ensuite pour donner jusqu'à six canaux alvéolaires primitifs. À l'extrémité des canaux alvéolaires primitifs se trouvent des sacculations terminales appelées alvéoles primitives. Les parois de ces sacs sont suffisamment minces pour permettre les échanges gazeux. C'est également à ce stade que les poumons acquièrent une importante vascularisation. Par conséquent, un nourrisson né à cette période a une chance de survivre. Cependant, il est probable qu'il rencontre d'autres difficultés liées au sous-développement d'autres organes. Vers la fin de la 26ème semaine de gestation, des alvéoles primitives plus nombreuses aux parois nettement plus minces se développent. Dans cette phase sacculaire du développement pulmonaire, les parois des sacs sont tapissées d'un épithélium squameux dérivé de l'endoderme. Ces cellules sont spécifiquement appelées pneumocytes de type I et facilitent les échanges gazeux. Dispersés parmi les autres cellules squameuses se trouvent les pneumocytes de type II. Ces cellules rondes sont sécrétoires et produisent du surfactant. Même si les poumons commencent à produire et à sécréter du surfactant dès 20 à 22 semaines, la quantité augmente de manière significative au cours des derniers mois de la grossesse. Il est important de noter que la phase sacculaire se poursuit de la 26ème semaine de gestation jusqu'à l'accouchement. Bien qu'il y ait une augmentation de la quantité de surfactant produite, elle n'est pas suffisante pour supporter efficacement la vie avant la 32ème semaine de gestation. Par conséquent, les bébés nés avant 32 semaines ont une chance de survie avec une intervention médicale.

La maturation finale des alvéoles primitives débute à partir de la 32ème semaine de gestation et peut se poursuivre jusqu'à la 8ème année de la vie extra-utérine. Cette étape commence par des amas de sacs alvéolaires situés à l'extrémité des bronchioles respiratoires. Ces sacs se différencient ensuite en canaux alvéolaires. De plus, on peut observer les lits vasculaires bombant dans les parois alvéolaires au fur et à mesure que les sacs deviennent progressivement plus fins. Finalement, les parois des lits capillaires et les pneumocytes de type I deviennent si étroitement liés qu'ils forment la membrane alvéolocapillaire. Cette interface est également appelée membrane respiratoire ou barrière de diffusion pulmonaire. Comme son nom l'indique, elle agit comme le point d'échange gazeux entre les alvéoles et les capillaires environnants. À ce stade, les poumons sont capables de soutenir la vie ; par conséquent, un nourrisson né à ce stade et au-delà a plus de chances de survivre. Même si ces événements importants se produisent in utero, la majorité de la maturation alvéolaire se produit pendant la vie extra-utérine. On observe une augmentation significative du nombre d'alvéoles primitives et de bronchioles respiratoires, ainsi qu'une distension des alvéoles primitives après la naissance. Dans l'ensemble, ces deux facteurs expliquent l'augmentation de la taille des poumons, bien que l'augmentation de la quantité d'entités respiratoires joue un rôle plus important que la distension des alvéoles primitives.

Il existe d'autres événements qui se produisent dans l'utérus et qui favorisent la maturation des poumons. Les mouvements respiratoires fœtaux et la quantité de liquide amniotique présente dans le sac amniotique influencent tous deux le développement des poumons du fœtus. Les mouvements respiratoires fœtaux correspondent à des mouvements d'entraînement qui entraînent l'aspiration d'une partie de liquide amniotique dans les poumons. Ils se produisent de manière occasionnelle, mais deviennent plus fréquents plus tard pendant la grossesse.

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Kim Bengochea Kim Bengochea, Université Regis, Denver
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