Uncus

Auteur : Matthieu Thomas • Examinateur : Davis Ananouh
Dernière révision : 11 décembre 2025
Temps de lecture : 6 minutes

L’uncus est une structure limbique en forme de crochet, située sur la face antéromédiale du gyrus parahippocampique, dans la région médiobasale du lobe temporal. Il se trouve latéralement aux corps mamillaires, à la substance perforée postérieure et au crus cerebri, et juste en avant du corps géniculé latéral.

Il est composé de deux parties : un segment antérieur et un segment postérieur.

• Le segment antérieur porte deux gyri qui recouvrent l’amygdale. Le premier, le gyrus ambiens, forme deux petites projections sur la surface antéromédiale du segment. Le second est une extension latérale de la strie olfactive latérale, appelée gyrus semi-lunaire. Ces deux gyri sont séparés par le sillon semi-annulaire, qui contient l’artère choroïdienne antérieure. La partie la plus antérieure de l’uncus forme le cortex entorhinal.
• Le segment postérieur de l’uncus contient la tête de l’hippocampe. Cette région se situe juste au-dessus du sillon uncal, qui la sépare du gyrus parahippocampique situé en dessous.

La face inférieure de l’uncus est enfouie dans le sillon uncal. Cette surface présente un repère anatomique important appelé la bande de Giacomini, qui sépare antérieurement le gyrus unciné et l’apex uncal (gyrus intralimbique et hippocampus inversus) situé postérieurement. La bande de Giacomini correspond à la continuation rostrale du gyrus denté et peut également être désignée comme la queue du gyrus denté.

La vascularisation de l’uncus provient principalement des branches de l’artère choroïdienne antérieure, mais il reçoit aussi des branches de l’artère carotide interne, de l’artère cérébrale moyenne et de l’artère cérébrale postérieure.

L’uncus fait partie des cortex limbique et olfactif ; il intervient donc dans l’olfaction, les émotions et la mémoire.

Une atteinte de l’uncus, située dans la partie antéromédiale du lobe temporal, peut avoir de sérieuses conséquences neurologiques en raison de sa proximité avec le nerf oculomoteur, le mésencéphale, le tractus optique et les structures limbiques. Elle peut provoquer une paralysie du troisième nerf crânien ipsilatérale (mydriase, ptosis, œil tourné vers le bas et l’extérieur en regardant droit devant), une hémiparésie controlatérale par compression du pédoncule cérébral (ou une faiblesse ipsilatérale dans le phénomène de l’encoche de Kernohan), ainsi que des troubles du champ visuel controlatéral. L’atteinte de l’amygdale et du cortex olfactif peut entraîner des modifications émotionnelles, des troubles de la mémoire, et des hallucinations olfactives ou une anosmie. Lorsqu’elle résulte d’une hernie uncale, cette atteinte devient rapidement vitale, pouvant évoluer vers le coma et une dysfonction du tronc cérébral.

Pour en savoir plus sur l'uncus du lobe temporal et d'autres structures de l’encéphale, consultez les unités d'étude suivante :

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Kim Bengochea, Université Regis, Denver