Vidéo: Artères coronaires et veines cardiaques

Ahh, le cœur. Tel un DJ infatigable, il pompe le rythme de la vie avec un air vif. Vous savez peut-être comment le cœur distribue le sang aux autres organes principaux du corps, mais vous êtes-vous déjà demandé quels vaisseaux sont responsables de l’alimentation du cœur en oxygène et en nutriments ? Ainsi que de l’élimination des produits déchets ?

Et oui! On parle bien des artères coronaires et des veines cardiaques, qui collaborent dans un remix en coulisses, alimentant et drainant le cœur afin d’assurer qu’il continue à battre les sons de la vie. Sans plus attendre, lançons-nous dans le système vasculaire du cœur et étudions les artères coronaires et les veines cardiaques.

Dans ce tutoriel, nous examinerons d’abord les artères coronaires ainsi que leurs branches principales, qui alimentent le muscle cardiaque, également connu sous le nom de myocarde. Après nous découvrirons les principales veines cardiaques, qui drainent le sang désoxygéné et éliminent les produits déchets du myocarde. Entrons donc dans le cœur du sujet et commençons par découvrir les artères coronaires.

Il existe deux artères coronaires principales : l’artère coronaire gauche et l’artère coronaire droite. Ces deux artères prennent naissance au niveau des sinus aortiques de la racine aortique, qui représentent des renflements semi-ampullaires de la paroi aortique situés juste au-dessus des cuspides de la valve aortique. Ces deux artères donnent plusieurs rameaux principaux qui assurent l’apport sanguin au myocarde et dont nous parlerons plus tard dans ce tutoriel. Examinons d’abord l’artère coronaire gauche et ses rameaux.

L’artère coronaire gauche naît du sinus aortique gauche et passe entre l'auricule de l’atrium gauche et la racine du tronc pulmonaire, dont nous pouvons observer la base ici. Après environ deux centimètres, l’artère coronaire gauche bifurque en deux branches principales : l’artère circonflexe, dont nous pouvons voir une petite partie ici ainsi que de l’artère interventriculaire antérieure.

Commençons par observer le trajet de l’artère circonflexe au niveau du côté gauche du cœur. Elle passe par le sillon coronaire, également connu sous le nom de sillon auriculoventriculaire. Cette vue supérieure nous permet de mieux apprécier son tracé et de la voir contourner le bord gauche du cœur jusqu’à sa face inférieure.

L’artère circonflexe donne naissance à plusieurs rameaux, dont l’artère marginale gauche, plusieurs rameaux atriaux, comme celui que vous pouvez voir ici, ainsi que le rameau inférieur du ventricule gauche. Ensemble, ces rameaux alimentent les parties inférolatérales du ventricule et de l’atrium gauche.

L’autre rameau principal de l’artère coronaire gauche est l’artère interventriculaire antérieure, cliniquement appelée artère descendante antérieure gauche. Cette branche chemine le long du sillon interventriculaire antérieur jusqu’à l’apex du cœur, où elle s’engage souvent dans une anastomose avec l’artère interventriculaire inférieure, située à la face inférieure du cœur.

L’artère interventriculaire antérieure donne plusieurs rameaux ventriculaires antérieurs qui, pour la plupart, ne possèdent pas de nom propre. Une exception est formée par une branche de taille plus importante, qui alimente le ventricule gauche, à savoir le rameau diagonal. Il existe également des rameaux septaux, qui ne sont pas visibles sur cette illustration, et parfois un petit rameau du cône artériel. Ensemble, l’artère interventriculaire antérieure et ses rameaux alimentent les parois antérieure, latérale et apicale du ventricule gauche, une petite partie du ventricule droit adjacent au sillon interventriculaire antérieur ainsi que les deux tiers antérieurs du septum interventriculaire.

L’artère interventriculaire antérieure est l’artère la plus fréquemment occluse lors d’un infarctus du myocarde. Comme elle alimente une grande partie du myocarde, l’occlusion de ce vaisseau peut entraîner un infarctus grave.

Nous continuerons avec l’artère coronaire droite. Cette artère naît du sinus aortique droit, traverse le sillon coronaire et continue son trajet autour de la face inférieure du cœur. Sur ce tracé, elle donne naissance à plusieurs rameaux, dont l'artère du nœud sinuatrial, le rameau du cône artériel, les rameaux atriaux, les rameaux ventriculaires, l’artère marginale droite et l’artère interventriculaire inférieure.

Ouf ! Cela fait beaucoup ! Heureusement, leurs noms nous donnent une idée de leur emplacement et des structures qu’ils alimentent, ce qui nous facilite un peu l’apprentissage. Jetez donc un œil de plus près sur chacun de ces rameaux.

Le rameau du cône artériel est la première branche qui bifurque de l’artère coronaire droite. Il passe entre la base du cône artériel et la partie supérieure du ventricule droit. Comme l’indique son nom, cette branche alimente la région du cône artériel du ventricule droit. Quelques millimètres après sa sortie de l’aorte, l’artère coronaire droite donne également naissance au rameau du nœud sinuatrial, qui s’étend pour alimenter, oui vous l’avez deviné, le nœud sinuatrial. Toutefois, il est important de noter que chez environ 40% de la population, il naît du rameau circonflexe de l’artère coronaire gauche. L’artère coronaire droite est également à l’origine d’une série de rameaux atriaux qui sont généralement divisés en groupes de rameaux antérieurs, latéraux et inférieurs. Ces rameaux irriguent l’atrium droit du cœur.

Le prochain rameau prominent de l’artère coronaire droite est le rameau marginal droit, qui chemine près du bord inférieur du cœur, le long du ventricule droit. Ce rameau, avec l’aide de plusieurs petits rameaux ventriculaires antérieurs, alimente le ventricule droit du cœur.

Enfin, l’artère interventriculaire inférieure, également connue sous le nom d’artère descendante postérieure, chemine le long du sillon interventriculaire inférieur vers la pointe du cœur. Cette artère alimente en sang la partie inférieure du septum interventriculaire et les faces adjacentes des deux ventricules.

Il convient de noter que l’artère interventriculaire inférieure naît de l’artère coronaire droite uniquement chez les personnes ayant une dominance coronaire droite. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Les anatomistes et les cliniciens parlent plutôt d’une dominance coronaire droite ou gauche pour désigner laquelle des deux artères coronaires donne naissance à l’artère interventriculaire inférieure.

Si cette artère naît via l’artère coronaire droite, on parle d’un cœur à dominance coronaire droite, ce qui est le cas pour environ 60 à 80 % de la population. Chez à peu près 5 à 10 % des individus, c’est l’inverse : l’artère interventriculaire inférieure naît du rameau circonflexe de l’artère coronaire gauche, et on parle donc d’un cœur à dominance coronaire gauche. Dans 10 à 20 % des cas, les deux artères coronaires donnent naissance à un rameau interventriculaire inférieur, c’est pourquoi dans ce cas on parle d’une codominance.

Voilà tout ce qu’il y a à savoir sur l’apport du sang artériel au cœur. Passons maintenant au drainage veineux du cœur, qui est assuré par les veines cardiaques.

Les veines de la circulation coronaire peuvent être classées en deux groupes : le grand système veineux et le petit système veineux. Le grand système veineux comprend les principales veines situées dans les couches externes du myocarde, ainsi que leurs affluents. En revanche, le petit système veineux est constitué de petites veines situées dans les couches internes du myocarde, qui se drainent directement dans les cavités du cœur. Examinons donc les principales veines de ces systèmes, en commençant par le grand système veineux.

Le drainage à travers le grand système veineux est principalement régi par le sinus coronaire. Comme nous pouvons le voir ici, le sinus coronaire est situé au niveau de la face inférieure de l’atrium gauche, passant à travers la partie inférieure gauche du sillon coronaire. Son rôle est le drainage de la majorité du sang désoxygéné du cœur vers l’atrium droit. Il s’agit d’une veine particulièrement large, en forme de canal, qui est initialement formée par la confluence de deux veines. Cependant, il reçoit également de nombreux autres affluents, que nous aborderons dans un instant.

La grande veine cardiaque est la plus grande des deux veines formant le sinus coronaire. Elle trouve son origine au niveau de l’apex du cœur et passe à travers le sillon interventriculaire antérieur, à côté de l’artère interventriculaire antérieure. Lorsqu’elle atteint le sillon coronaire, elle passe à gauche, accompagnant l’artère circonflexe, avant de se jeter enfin dans le sinus coronaire. La grande veine cardiaque draine la face antérieure des deux ventricules et de l’atrium gauche.

La grande veine cardiaque elle-même reçoit souvent la veine marginale gauche comme affluent, qui parcourt le côté gauche du cœur, et qui draine également une partie du myocarde ventriculaire gauche.

La veine qui rejoint la grande veine cardiaque pour former le sinus coronaire est la veine oblique de l’atrium gauche. Comme son nom l’indique, cette veine suit un trajet oblique et inférieur, derrière l’atrium gauche afin de rejoindre la grande veine cardiaque et de former le sinus coronaire. Sans surprise, cette veine draine le sang de l’atrium gauche.

L’affluent suivant est la veine inférieure du ventricule gauche, également connue sous le nom de veine postérieure du ventricule gauche. Cette veine cardiaque est située sur la face inférieure du ventricule gauche. Elle draine les parois inférieure et latérale du ventricule gauche dans le sinus coronaire.

L’un des principaux affluents du sinus coronaire est la veine cardiaque moyenne, également appelée veine interventriculaire postérieure. Cette veine monte dans le sillon interventriculaire inférieur et entre dans le sinus coronaire de l’autre côté de la grande veine cardiaque. Elle draine la paroi inférieure des deux ventricules et le septum interventriculaire.

L’affluent suivant du sinus coronaire est la petite veine cardiaque. Elle est située dans le sillon coronaire entre l’atrium droit et le ventricule droit et draine la partie inférieure de ces deux cavités dans le sinus coronaire. Il faut noter que la petite veine cardiaque reçoit parfois comme affluent la veine marginale droite, que nous pouvons observer ici au niveau du bord inférieur de la face antérieure du cœur. Cependant, chez environ deux tiers des individus, la veine marginale droite draine le sang désoxygéné de la partie latérale du ventricule droit directement dans l’atrium droit, plutôt que via le sinus coronaire.

Ouf ! Voilà tout sur les affluents du sinus coronaire. Je suis sûre que tout le temps que vous y avez passé n’aura pas été en vain.

Vous avez peut-être remarqué que nous n’avons pas encore mentionné les veines sur la vue antérieure du cœur, qui sont les veines cardiaques antérieures, également connues sous le nom de veines antérieures du ventricule droit. En effet, ces veines ne drainent pas dans le sinus coronaire. Cependant, elles collectent le sang désoxygéné de la partie antérieure du ventricule droit et le drainent directement dans l’atrium droit.

Voilà les dernières veines du grand système veineux, que nous avons abordées dans ce tutoriel. Passons maintenant au petit système veineux.

Heureusement, les seules veines à aborder dans le petit système veineux sont les veines minimes du cœur ou veines de Thébésius. Il s’agit d’un réseau complexe de petits canaux et sinusoïdes vasculaires situés dans la partie sous-endocardique du myocarde des quatre cavités du cœur. Elles drainent le tiers interne du myocarde et se jettent directement dans les quatre cavités cardiaques, mais on les retrouve pour la plupart dans l’atrium et le ventricule droits.

Et voilà, ceci conclut notre tutoriel sur les artères coronaires et les veines cardiaques. Pour réviser ce contenu et vous assurer que le temps passé ici n’a pas été en vain, consultez notre quiz et d’autres matériaux d’apprentissage dans notre unité d’étude sur ce sujet.