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Bonjour à tous ! C’est Eloïse de Kenhub, et dans ce tutoriel, nous allons découvrir les techniques de coloration les plus couramment utilisées en histologie.
Comme vous le savez peut-être déjà, ...
En savoir plusBonjour à tous ! C’est Eloïse de Kenhub, et dans ce tutoriel, nous allons découvrir les techniques de coloration les plus couramment utilisées en histologie.
Comme vous le savez peut-être déjà, l'histologie est l'étude de l'anatomie microscopique des cellules et des tissus. Nous utilisons des méthodes de coloration pour visualiser et distinguer les différentes parties des cellules et des tissus, puisqu'ils sont généralement transparents ou incolores. Les types de colorants utilisés afin de colorer les cellules et leurs composants peuvent être soit spécifiques à des structures particulières, des groupes chimiques ou même à des molécules, soit non spécifiques, où la majorité de la cellule sera colorée de la même manière.
Dans ce tutoriel, nous allons d’abord examiner les types de colorants histologiques : acides, basiques ou combinés. Puis nous passerons en revue chacun des colorants les plus couramment utilisés pour colorer les cellules et leurs structures.
Lors de la coloration des échantillons de tissus, les colorants utilisés sont soit acides, soit basiques, soit une combinaison des deux. Mais pourquoi, me direz-vous ? Eh bien, les structures cellulaires, comme les acides nucléiques ou les protéines, possèdent des groupes chargés, comme par exemple les groupes phosphates ou les groupes carboxyles. Les colorants utilisés en histologie sont des composés organiques qui portent également une charge. Les colorants acides, qui sont chargés négativement, se lient alors aux structures cellulaires chargées positivement. Pour mieux comprendre, considérons l’exemple suivant.
Ici, nous voyons un type de colorant chargé négativement se lier aux protéines cytoplasmiques chargées positivement. Dans ce cas, cela leur donne une couleur rose. Les colorants basiques, en revanche, portent une charge positive et se lient donc aux structures cellulaires chargées négativement. Comme nous le voyons ici, le colorant basique positif se lie à la membrane cellulaire chargée négativement. Cela entraîne une coloration bleue de la structure dans cet exemple. Notez que des colorants neutres peuvent également être utilisés et qu’ils ne portent aucune charge. Je ne rentrerai pas dans les détails des différents types de colorants acides, basiques ou neutres. C’est juste pour simplement vous donner une idée de la manière dont ces colorants se lient à certaines structures cellulaires.
Passons maintenant à quelques exemples concrets de colorants histologiques utilisés pour visualiser les structures cellulaires. Notez que dans ce tutoriel, nous n’aborderons que certains des colorants les plus courants utilisés en histologie, notamment l’hématoxyline et l’éosine, la coloration PAS (Periodic Acid Schiff), l’imprégnation argentique, le bleu de toluidine, le trichrome de Masson et le tétroxyde d’osmium.
Le premier type de coloration que nous examinerons est l’hématoxyline et l’éosine, souvent appelée H&E. Voici un exemple de micrographie montrant un muscle squelettique coloré pour visualiser son tissu. Comme vous pouvez le voir, le tissu musculaire apparaît rose et les points violets que vous voyez sont des noyaux. La coloration à l’hématoxyline et à l’éosine est l’une des techniques de coloration les plus couramment utilisées en histologie. En effet, l’hématoxyline est un colorant basique qui colore les structures acides, leur donnant une apparence bleue ou violette, comme c’est le cas pour le noyau. L’éosine, un colorant acide, se lie aux structures basiques, comme les membranes intracellulaires, les protéines cytoplasmiques, etc., et leur donne une couleur rose.
Nous passons maintenant à la prochaine technique de coloration sur notre liste, qui est la réaction Schiff acide périodique. Il s'agit d'une autre technique courante en histologie utilisée pour ajouter du contraste aux cellules. La réaction de Schiff à l’acide périodique est couramment abrégée PAS. Cette technique permet de colorer les glucides et les molécules riches en glucides dans les cellules, leur donnant une couleur rouge foncé. Elle est également utilisée pour diagnostiquer de nombreuses pathologies médicales.
Par exemple, nous voyons ici une micrographie d’un échantillon de tissu d’un patient, coloré avec la méthode PAS afin de mettre en évidence un carcinome à cellules en bague à chaton (SRCC) de l’estomac. L’adénocarcinome sécrète des mucines neutres, donc des glucides qui peuvent être identifiés grâce à cette méthode de coloration puisqu'ils apparaîtront en couleur rouge foncé ou magenta, tandis que les noyaux seront colorés en bleu, comme vous le voyez ici. Ce type de coloration permet également d’ajouter du contraste à des structures telles que les membranes basales ou la mucine produite par les cellules caliciformes.
Passons maintenant rapidement à la prochaine technique, appelée imprégnation argentique. Plus souvent appelée coloration de Golgi ou coloration du nitrate d'argent, il s’agit d’une autre technique utilisée en histologie pour rendre les cellules visibles au microscope. Cette méthode permet de colorer les tissus nerveux. Ici, vous pouvez voir une micrographie montrant une cellule pyramidale ou un neurone coloré à l'aide de cette méthode afin d’être observé au microscope. Cette technique utilise du dichromate de potassium et du nitrate d’argent, ce qui entraîne un dépôt de chromate d'argent, le composé cristallin brun-rouge que nous voyons ici. Ce processus se produit dans les tissus nerveux, permettant ainsi de visualiser facilement leur structure sous un microscope optique. Les structures du tissu nerveux apparaissent noires, comme vous pouvez le voir ici, mais peuvent également apparaître brunes, voire parfois dorées.
Nous allons maintenant passer à un autre type de coloration, appelé bleu de toluidine. Cette technique est utilisée pour colorer les acides nucléiques et les polysaccharides. Il s'agit d'une coloration de pH basique qui colore donc les structures acides. Ainsi, les noyaux apparaissent bleus après coloration, tandis que les structures contenant des polysaccharides, comme le cartilage, apparaissent violettes. Ici, nous voyons une micrographie avec du bleu de toluidine, qui montre une neuropathie périphérique vasculaire. Mais ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas encore ce que cela signifie. Ce que vous devez retenir, c'est que ce type de colorant tache les acides nucléiques en bleu et les polysaccharides en violet.
Passons maintenant à la prochaine technique de coloration sur notre liste, connue sous le nom de trichrome de Masson. Ce type de coloration histologique a ce que l’on pourrait appeler un effet triple. Effectivement, cette technique permet d’obtenir trois contrastes différents. Par exemple, avec cette coloration, les structures basophiles, telles que les acides nucléiques, apparaissent en bleu, le collagène est généralement coloré en vert ou en bleu, et d’autres structures telles que le cytoplasme, les érythrocytes, la kératine et les muscles prennent une couleur rouge. Cette micrographie en est un exemple. Elle provient de la peau d’une souris et, comme vous pouvez le voir, les muscles, indiqués ici et ici, ainsi que les érythrocytes entourés au centre et le cytoplasme juste ici, sont tous colorés en rouge. Enfin, vous pouvez également voir que les noyaux entourés ainsi que les fibres de collagène sur le côté gauche de la lame apparaissent en bleu.
Et enfin, la dernière technique de coloration de notre liste est le tétroxyde d’osmium. Il permet de colorer des structures telles que la graisse, la myéline et l’appareil de Golgi. Bien que ce colorant soit efficace pour la coloration des graisses, il est très toxique, ce qui impose l’application de protocoles stricts en laboratoire lors de sa manipulation. Ici, nous voyons une micrographie électronique d’un tissu végétal teinté de tétroxyde d’osmium afin de visualiser les lipides membranaires et les vésicules. Le tétroxyde d’osmium se lie aux têtes des phospholipides et aux membranes plasmiques. Cette technique est principalement utilisée en microscopie électronique en transmission (MET) et en microscopie électronique à balayage (MEB).
Jusqu’à présent, nous n’avons abordé qu’une petite partie des types de colorations utilisées en histologie. Il existe évidemment plein d'autres colorants spécifiques à certaines structures cellulaires et à leur composition chimique, comme nous venons de voir. Ces exemples ont simplement pour but de vous donner une introduction aux différentes colorations et à la façon dont elles permettent d’obtenir des contrastes variés selon les structures cellulaires. L’idée essentielle à retenir est qu’en histologie, nous utilisons divers types de colorants qui colorent les structures cellulaires selon leurs propriétés chimiques. Cela nous permet de visualiser et de distinguer ces structures microscopiques.
J’espère que vous avez apprécié cette vidéo et que vous avez appris quelque chose sur le fascinant monde de la coloration histologique. À bientôt dans le prochain tutoriel !