Connexion perdue. Veuillez rafraîchir la page.
En ligne
La platforme d’anatomie n°1
6 406 836 utilisateurs dans le monde
Réussite aux examens depuis 2011
Soutient les étudiants en santé
Révisé par des experts médicaux
812 articles, quiz et vidéos
Prêt(e) à apprendre ?
Choisissez votre outil d'étude préféré

Canaux ioniques ligand-dépendants

Les canaux ioniques ligand-dépendants, ou récepteurs ionotropes, sont des protéines intégrales de la membrane cellulaire qui subissent une activation lors de la liaison à des molécules de signalisation spécifiques appelées ligands.

Cette interaction se produit au niveau du domaine de liaison du canal, permettant le passage des ions à travers le pore du canal. Le mouvement des ions suit alors le gradient électrochimique sans coût énergétique.

Le rôle principal de ces canaux est de permettre la transmission chimique des signaux aux cellules, en particulier dans les neurones, dans lesquels les récepteurs des neurotransmetteurs ionotropes font preuve d’une précision et d’une rapidité remarquables.

Cet article abordera la structure et la physiologie des canaux ioniques ligand-dépendants.

Points clés sur les canaux ioniques ligand-dépendants
Structure

Protéines transmembranaires constituées de sous-unités

Régions fonctionnelles :

  • Domaine de liaison au ligand
  • Pore du canal
Ligands Molécules chimiques qui se lient et activent les canaux ioniques ligand-dépendants, étant principalement des neurotransmetteurs (par exemple, le glutamate, le GABA et l'acétylcholine)
Sélectivité

Sélectivité pour le ligand :

- Affinité du ligand au récepteur

Sélectivité pour les ions :

- Revêtement des pores

- Taille des ions et charge électrique

- Taille des pores

La plupart de ces canaux présentent une spécificité élevée pour leurs ligands et le type d’ions qu’ils transmettent (anions ou cations), mais ils ne sont généralement pas sélectifs pour un ion en particulier.

Perméabilité La liaison du ligand induit des changements conformationnels dans les canaux, permettant aux ions de traverser leurs pores. Dans les canaux non sélectifs, les différents ions traversent les canaux selon des rapports différents en raison de leur équilibre électrochimique, appelé potentiel d'inversion.
Sommaire
  1. Structure
    1. Domaine de liaison au ligand
    2. Pore ​​du canal
  2. Ligands
  3. Sélectivité
    1. Diamètre du pore
  4. Perméabilité
  5. Rôles
    1. Synapse chimique
    2. Potentialisation/dépression à long terme
  6. Récepteurs ionotropes vs récepteurs métabotropes
  7. Sources
+ Afficher tout

Structure

Les canaux ioniques ligand-dépendants sont des protéines intégrées à la bicouche phospholipidique de la membrane cellulaire. Ces protéines sont généralement composées de trois à cinq sous-unités.

Chaque sous-unité comprend des chaînes polypeptidiques qui traversent la membrane plusieurs fois. Selon la séquence d'acides aminés, identique ou différente dans chaque sous-unité, celles-ci s'assemblent respectivement en homomultimères ou en hétéromultimères.

La structure globale du canal comprend deux domaines fonctionnels distincts : le domaine de liaison au ligand et le domaine transmembranaire.

Domaine de liaison au ligand

Le domaine de liaison au ligand représente la région spécifique de la protéine où le ligand s'engage avec la sous-unité de liaison dans une configuration clé-serrure. Généralement située à la surface du canal, elle est orientée vers l'espace extracellulaire, offrant un accès facile au ligand chimique.

Pore ​​du canal

Le pore du canal est la structure transmembranaire formée de sous-unités protéiques. La disposition des sous-unités transmembranaires et de leurs segments polypeptidiques crée un pore conducteur d'ions en son centre. La composition et le nombre de segments traversant la membrane varient selon les types de récepteurs ionotropes. Le pore du canal sert de voie de passage aux ions entrant et sortant de la cellule.

Ligands

Les ligands qui se lient aux canaux ioniques ligand-dépendants (ionotropes) et les activent sont des molécules chimiques, les neurotransmetteurs étant les principaux représentants des synapses du système nerveux. Ces molécules englobent un large éventail de substances, notamment les acides aminés, les amines, l'acétylcholine, les peptides, les purines, les bases et les lipides. Parmi les neurotransmetteurs les plus courants, on trouve :

  • Glutamate : Cette molécule est le neurotransmetteur le plus répandu dans les synapses neuronales et présente une affinité pour les canaux cationiques sélectifs. Les récepteurs ionotropes du glutamate sont composés de quatre sous-unités, qui peuvent former soit des homotétramères (avec des sous-unités identiques), soit des hétérotétramères (avec des sous-unités différentes). Lorsque le neurotransmetteur se lie au récepteur, il déclenche l'ouverture du canal et l'afflux d’ions Na+. Cette augmentation de la concentration intracellulaire en Na+ rapproche le potentiel membranaire du seuil, donnant ainsi une nature excitatrice aux récepteurs glutamatergiques.
  • Acide gamma-aminobutyrique (GABA) : Le GABA est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central, avec une affinité pour les canaux spécifiques aux anions. Les récepteurs ionotropes du GABA sont des hétéropentamères, formés de différentes combinaisons de quatre sous-unités (α, β, γ, δ). Lors de la liaison du GABA à son récepteur ionotrope, le canal associé est activé, permettant la perméation des anions chlorure. Ceci entraîne une augmentation de la concentration intracellulaire en anions, hyperpolarisant la membrane et inhibant l'activation neuronale.
  • Acétylcholine : Présente dans les systèmes nerveux central et périphérique, notamment dans la jonction neuromusculaire et le système nerveux autonome, l'acétylcholine est un neurotransmetteur capable d'activer les canaux ioniques de la membrane postsynaptique. Les récepteurs ionotropes de l'acétylcholine, également appelés récepteurs nicotiniques, fonctionnent comme des canaux cationiques non spécifiques. Composés de cinq sous-unités différentes (2α, β, γ, δ), ces récepteurs forment une configuration hétéropentamère. Une fois activés, ces récepteurs initient l'ouverture des pores, ce qui entraîne un afflux de cations, principalement Na+. Cet afflux contribue à la dépolarisation du potentiel membranaire. Ainsi, l'acétylcholine est reconnue comme un neurotransmetteur excitateur.

Sélectivité

La sélectivité des canaux ioniques ligand-dépendants s'étend à la fois aux ligands qui les activent et aux ions qui peuvent les traverser. Si la plupart des canaux présentent une grande spécificité pour leurs ligands et le type d'ions qu'ils transmettent (anions ou cations), ils sont généralement non spécifiques pour un ion en particulier. Cette sélectivité est obtenue par plusieurs mécanismes.

  • Affinité du ligand au récepteur : L'interaction entre un canal ionique et un ligand se caractérise par une grande précision, qui dépend de leur affinité. Cette interaction ressemble à une configuration clé-serrure entre le ligand et le domaine de liaison du canal.
  • Sélectivité par la charge du canal : La paroi du pore des récepteurs cationiques est généralement chargée négativement, tandis que les récepteurs anioniques présentent une paroi chargée positivement. Cette disposition garantit que seuls les ions de charge opposée peuvent traverser le canal.
  • Taille et charge électrique des ions : Le rayon atomique et la charge électrique des ions influencent la sélectivité des canaux. Les petits ions peuvent avoir des difficultés à traverser les pores de grand diamètre, car leur interaction avec les parois du canal est limitée. À l'inverse, les gros ions peuvent avoir des difficultés à traverser les petits pores en raison de leur taille. De plus, la charge électrique des ions influence la sélectivité. Les ions de plus petit rayon atomique présentent une densité de charge plus élevée, ce qui entraîne une attraction plus forte pour les molécules d'eau et la formation d'une couche de solvatation aqueuse. Cette couche affecte également leur capacité à traverser le canal.

Diamètre du pore

La largeur du pore influence la perméabilité ionique à travers le canal. En général, plus le diamètre du pore est petit, plus la sélectivité du canal est élevée. De plus, la couche de solvatation des ions influence la sélectivité : certains ions hydratés doivent se débarrasser de molécules d'eau pour atteindre la taille nécessaire pour traverser le canal.

Perméabilité

Lors de la liaison au ligand approprié, le canal associé subit un changement de conformation, permettant le passage des ions à travers la membrane cellulaire.

L'activation des récepteurs cationiques spécifiques, comme les récepteurs glutamatergiques, entraîne généralement une accumulation intracellulaire d'ions positifs qui déplace le potentiel membranaire vers le seuil. Par conséquent, les canaux spécifiques aux cations sont considérés comme excitateurs. À l'inverse, les récepteurs spécifiques aux anions, comme ceux qui se lient au GABA, sont considérés comme inhibiteurs. L'afflux d'anions augmente la concentration d'ions négatifs dans la cellule, induisant une hyperpolarisation membranaire.

Il convient toutefois de noter que tous les cations ne diffusent pas en nombre égal à travers les canaux cationiques ligand-dépendants non spécifiques. Cette asymétrie est attribuée au potentiel d'inversion de la membrane cellulaire. Selon ce phénomène, chaque cation possède un potentiel d'équilibre, représentant le point où il n'y a aucun flux net d'ions entrant ou sortant de la cellule. Cet équilibre est maintenu par les gradients électrochimiques agissant sur les ions de façon symétrique. Dans le cas de récepteurs non sélectifs perméables à plusieurs cations, le potentiel d'équilibre correspondant est appelé potentiel d'inversion. Ce potentiel se situe entre les équilibres des cations auxquels le canal est perméable, indiquant le point où la concentration et le gradient électrique assurent un flux d'ions égal à travers la membrane et aucune altération du potentiel membranaire.

Rôles

Synapse chimique

Les canaux ioniques ligand-dépendants sont largement répandus dans les systèmes nerveux central et périphérique, principalement situés dans la membrane cellulaire postsynaptique des synapses chimiques, où ils régulent la transduction du signal et le flux ionique. Ces canaux jouent un rôle crucial dans la transmission de l'information à travers les synapses en répondant aux stimuli chimiques, ce qui entraîne soit une dépolarisation de la membrane postsynaptique, appelée potentiel postsynaptique excitateur (PPSE), ou à son hyperpolarisation, connue sous le nom de potentiel postsynaptique inhibiteur (IPSP). Un exemple frappant de leur fonction se situe à la jonction neuromusculaire, où les motoneurones forment des synapses avec les fibres musculaires. Lorsqu'une impulsion électrique atteint la terminaison présynaptique de l'axone moteur, le neurotransmetteur acétylcholine est libéré dans la fente synaptique, où il se lie aux récepteurs postsynaptiques. Cette interaction active les canaux ioniques ligand-dépendants, également appelés récepteurs ionotropes, ce qui entraîne l'afflux d’ions Na+ dans la membrane postsynaptique, permettant l'excitation de la fibre musculaire.

Potentialisation/dépression à long terme

En plus de leur rôle dans la conduction de l'impulsion, les canaux ioniques ligand-dépendants jouent un rôle crucial dans la modulation de la force du signal au sein du système nerveux par le biais de processus connus sous le nom de potentialisation à long terme (PLT) et dépression à long terme (DLT). Lors de la PLT, l'excitation répétée d'une synapse provoque une accumulation de neurotransmetteurs dans la fente synaptique, ce qui entraîne une augmentation des récepteurs postsynaptiques. Cette augmentation renforce la connexion synaptique, améliorant ainsi l'efficacité de la transmission de l'information. À l'inverse, lors de la DLT, le nombre de récepteurs postsynaptiques diminue, réduisant la disponibilité pour la transmission du signal et affaiblissant la connexion synaptique. Dans les deux cas, les canaux ioniques ligand-dépendants jouent un rôle essentiel dans la régulation de l'intensité de la propagation de l'information.

Récepteurs ionotropes vs récepteurs métabotropes

Les récepteurs ionotropes et métabotropes sont les deux principaux types de récepteurs ligand-dépendants présents à la surface des neurones, chacun jouant un rôle distinct dans la signalisation cellulaire.

Les récepteurs ionotropes sont des canaux ioniques ligand-dépendants à action rapide qui contrôlent directement le passage des ions lors de leur liaison aux neurotransmetteurs. Lorsqu'un neurotransmetteur se lie à un récepteur ionotrope, ce dernier subit un changement de conformation qui ouvre le canal ionique, permettant aux ions d'entrer ou de sortir de la cellule. Cet afflux d'ions entraîne une modification rapide du potentiel membranaire de la cellule, conduisant à une transmission synaptique tout aussi rapide.

Les récepteurs métabotropes, quant à eux, sont des récepteurs à action lente qui modulent indirectement les canaux ioniques par des voies de signalisation intracellulaires. Lors de la liaison aux neurotransmetteurs, les récepteurs métabotropes activent une série de cascades de signalisation intracellulaire impliquant des seconds messagers et des protéines kinases, entraînant à terme des modifications de l'expression génétique, de l'activité enzymatique ou de la fonction des canaux ioniques.

Alors que les récepteurs ionotropes induisent des réponses rapides et transitoires, les récepteurs métabotropes interviennent dans des effets modulateurs plus prolongés sur la fonction cellulaire, contribuant à divers processus physiologiques tels que la plasticité synaptique, l'apprentissage et la mémoire. Ainsi, l'interaction entre récepteurs ionotropes et métabotropes permet une régulation précise de l'activité neuronale et l'intégration de voies de signalisation complexes dans le système nerveux.

N'arrêtez pas maintenant. Découvrez vos connaissances sur les canaux ioniques grâce à ce quiz !

Canaux ioniques ligand-dépendants : voulez vous en savoir plus ?

Nos vidéos engageantes, nos quiz interactifs, nos articles approfondis, nos Atlas HD sont là afin d'obtenir des résultats rapides.

Que préférez-vous pour apprendre ?

« Je voudrais dire honnêtement que Kenhub a réduit de moitié mon temps d'étude. » – En savoir plus.

Kim Bengochea Kim Bengochea, Université Regis, Denver
© Sauf indication contraire, tous les contenus, y compris les illustrations, sont la propriété exclusive de Kenhub GmbH et sont protégés par les lois allemandes et internationales sur les droits d'auteur. Tous droits réservés.

Créez un compte maintenant et recevez gratuitement votre meilleur guide d'étude de l'anatomie !