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Nous sommes tous passés par là. Les lumières de la scène sont braquées sur vous, micro en main. Le public retient le souffle dans l’attente, vous ouvrez la bouche et vous vous laissez tomber. La ...
En savoir plusNous sommes tous passés par là. Les lumières de la scène sont braquées sur vous, micro en main. Le public retient le souffle dans l’attente, vous ouvrez la bouche et vous vous laissez tomber. La musique résonne comme si des anges jouaient des harpes célestes. Vous avez l’impression d’être seule à avoir reçu le don de la musique. Mais après avoir ouvert les yeux, vous réalisez que même l’eau de la douche ne serait pas en mesure de noyer votre prestation. Même si vous ne remportez pas le prochain Grammy Award, cela ne signifie pas que les sons que vous produisez sont moins fascinants. Avez-vous déjà pris le temps de réfléchir à la question d’où proviennent ces sons ? Et bien, aujourd’hui, nous apprendrons tout sur les structures du larynx dans ce tutoriel.
Donc, vous avez finalement décidé que vous étiez prêt à apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur le larynx et pourtant, une petite voix dans votre tête vous dit de quitter ce tutoriel pour vous détendre avec des vidéos amusantes sur des petits chatons à la place. Ne le faites pas ! Je sais que cela peut sembler décourageant, mais nous avons divisé ce sujet en trois parties faciles à retenir. Tout d’abord, nous aborderons tous les cartilages qui font partie du larynx ainsi que les articulations qu’ils forment. Ensuite, nous nous intéresserons aux ligaments et membranes qui s’étendent entre ces cartilages et nous finirons avec les muscles du larynx et les mouvements qu’ils produisent. Ainsi, bien qu’il s’agisse d’une structure assez complexe, elle ne semblera pas si intimidante lorsque nous la décomposerons en éléments plus petits.
Avant de nous lancer dans les détails, parlons un peu de ce qu’est le larynx et de sa localisation dans notre corps. Le larynx, également appelé la gorge, se trouve dans la partie antérieure du cou, en avant de la partie cervicale de l’œsophage. On peut l’imaginer comme une liaison entre le pharynx et la trachée. Il est assez facile de confondre le pharynx et le larynx, mais si vous vous rappelez que les aliments et l’air passent tous les deux par le pharynx, alors que seul l’air passe par le larynx, cela devrait vous faciliter la tâche.
Bien que le larynx soit mobile pendant la déglutition et la production des sons, on dit qu’au repos, le larynx est situé au niveau de la troisième à la sixième vertèbre cervicale. C’est le cas pour l’homme adulte moyen, mais chez les femmes ou les enfants, il tend à se trouver légèrement plus haut. Le larynx a également tendance à être plus grand chez les hommes. De plus, l’un des cartilages du larynx, le cartilage thyroïde, continue à grandir jusqu’à l’âge de quarante ans. Il se projette de la ligne médiane vers l’avant et forme la structure de la pomme d’Adam.
Le larynx remplit de nombreuses fonctions importantes et variées. Notamment, il protège nos voies respiratoires de toute substance que nous avalons qui pourrait nous étouffer, régule les flux d’air dans nos poumons et, enfin, joue un rôle dans la production des sons, également appelée la phonation.
Examinons maintenant l’anatomie générale du larynx dans son ensemble à l’aide de cette illustration montrant une vue postérolatérale du larynx. Commençons par l’aditus laryngé, c’est-à-dire l'ouverture qui relie le pharynx et le larynx. Il est limité par le bord libre de l’épiglotte antérieurement, par les plis ary-épiglottiques latéralement et postérieurement par les tubercules cunéiforme et corniculé ainsi que par l’incisure interaryténoïdienne. Ne vous inquiétez pas trop de ces structures pour l’instant. Nous y reviendrons plus tard dans ce tutoriel.
En résumé, la cavité laryngée peut être subdivisée en trois étages. Le premier ici est le vestibule. Il s’agit de l’espace supérieur de la cavité laryngée qui s’étend entre l’aditus laryngé et les plis vestibulaires. L’étage moyen, qui est d’ailleurs le plus petit, est appelé ventricule laryngé. Il désigne le petit espace entre les plis vestibulaires et les plis vocaux. L’étage inférieur de la cavité laryngée est en continuité avec la trachée et est appelé cavité infraglottique. Cet espace s’étend entre la face inférieure des plis vocaux et le premier cartilage trachéal. La dernière structure à définir ici est l’ouverture entre les plis vocaux et les cartilages aryténoïdes, connue sous le nom de fente de la glotte.
Maintenant que nous avons eu un aperçu général du larynx, nous pouvons nous attaquer les cartilages du larynx.
Nous continuerons avec la même illustration, qui nous accompagnera tout au long du tutoriel et qui nous offre une belle vue sur tous les cartilages et ligaments du larynx d’un point de vue dorsolatéral. L’os hyoïde est toujours un bon point de repère, car il se trouve en avant du larynx et est facile à identifier, même s’il n’est pas considéré comme faisant partie du larynx.
Concernant les cartilages, il se peut que vous trouviez différentes informations selon la source que vous consultez. Il est universellement reconnu que nous avons trois cartilages non appariés : l’épiglotte, le cartilage thyroïde et le cartilage cricoïde. En revanche, ce sont les cartilages appariés qui donnent lieu à des discussions. Les cartilages aryténoïdes, corniculés et cunéiformes seront mentionnés par toutes les différentes sources que vous pouvez trouver, tandis que les cartilages triticés n’en feront pas nécessairement partie. Voulez-vous savoir pourquoi ? Alors restez avec moi et vous le saurez.
Commençons par l’épiglotte, qui est probablement le cartilage le plus connu du larynx. Il s’agit d'une structure composée de cartilage élastique en forme de feuille qui se trouve en arrière de l’os hyoïde, mais en avant de l’aditus laryngé. Elle permet le passage de l’air. Sa fonction principale est de fermer l’aditus laryngé pendant la déglutition et d’empêcher les aliments d’entrer dans les voies respiratoires. Comme vous pouvez l’observer ici, l’épiglotte présente un bord libre et une partie attachée. Le bord libre supérieur est large, arrondi et présente parfois une incisure sur sa ligne médiane.
Le pétiole de l’épiglotte est la partie attachée inférieure de ce cartilage. Il est relié à la face postérieure de la proéminence laryngée du cartilage thyroïde par le ligament thyro-épiglottique. Il est intéressant de noter que la face antérieure ou linguale de l’épiglotte est recouverte d’une muqueuse très semblable à celle de la langue et contient même quelques papilles gustatives. La face postérieure ou laryngée est recouverte d’une muqueuse ciliée, caractéristique des voies respiratoires.
Passons maintenant au plus grand cartilage du larynx : le cartilage thyroïde. Il est en effet composé de deux lames de cartilage hyalin qui fusionnent au niveau de la ligne médiane. Les deux tiers inférieurs forment la proéminence laryngée, également appelée la pomme d’Adam. N’oubliez pas que le cartilage de l’épiglotte s’attache à la face postérieure de cette saillie. À la partie supérieure de cette proéminence, nous trouvons ainsi l’incisure thyroïdienne supérieure, en forme de V.
La partie postérolatérale du cartilage thyroïde forme les cornes supérieure et inférieure, également connues sous le nom de grande et petite cornes du cartilage thyroïde. C’est ici que nous retrouvons également la ligne oblique, qui correspond à une crête surélevée située juste en avant de la corne. Elle est limitée supérieurement par une zone arrondie et surélevée appelée tubercule thyroïdien supérieur, située antérieurement à la racine de la corne supérieure, et délimitée inférieurement par le tubercule thyroïdien inférieur au niveau du bord inférieur de la lame.
Nous passons maintenant au dernier cartilage non apparié du larynx : le cartilage cricoïde. Il est composé de cartilage hyalin en forme d’anneau situé entre le cartilage thyroïde et la trachée. Il peut être divisé en deux parties : l’arc antérieur du cartilage cricoïde, qui est arrondie, et la lame postérieure du cartilage cricoïde, qui est aplatie.
Sur la ligne médiane de la lame, nous trouvons une crête surélevée appelée crête verticale de la lame du cartilage cricoïde, qui forme deux cavités de part et d’autre. Bien qu’il soit plus petit que le cartilage thyroïde, le cartilage cricoïde est plus épais et plus solide. Vous pouvez observer une dépression arrondie, et il s’agit de la facette articulaire thyroïdienne du cartilage cricoïde, qui s’articule avec la corne inférieure du cartilage thyroïde. Le long du bord supérieur de la lame cricoïde se trouve la facette articulaire aryténoïdienne qui s'articule avec le cartilage aryténoïde plus petit.
Passons maintenant aux cartilages appariés du larynx, en commençant par les cartilages aryténoïdes, que nous venons de mentionner. Ces petits cartilages hyalins ont une forme pyramidale. Ils comportent trois surfaces et leur base repose sur le cartilage cricoïde. Cette base se rétrécit en un sommet qui s’articule avec le cartilage corniculé au-dessus.
Le cartilage aryténoïde présente deux saillies. Il y a le processus vocal, qui est le sommet allongé et pointu de la face antérieure du cartilage aryténoïde, ainsi que le processus musculaire, qui est plutôt arrondi et se projette postérolatéralement. Il s’agit d’importants points d’attache et nous aborderons les structures qui s’y ancrent plus tard dans ce tutoriel.
Cela nous amène aux cartilages corniculés, qui se trouvent au-dessus des cartilages aryténoïdes. Ces petits cartilages élastiques, en forme de cône, sont considérés comme des cartilages mineurs et peuvent parfois être soudés aux cartilages aryténoïdes.
Continuons avec les cartilages cunéiformes. Il s’agit de cartilage élastique en forme de nodules minuscules, allongés, situés à l’intérieur des plis ary-épiglottiques que nous examinerons bientôt.
Et cela nous amène à notre paire controversée : les cartilages triticés. Bon, les cartilages eux-mêmes ne sont pas forcément controversés, mais de nombreuses sources choisissent de les omettre dans les chapitres consacrés aux cartilages laryngés. Ceci est dû au fait qu'ils sont extrêmement variables. Une étude a révélé que les cartilages triticés élastiques n'étaient présents que chez un tiers des participants et qu’ils pouvaient se présenter de manière bilatérale ou unilatérale. Lorsqu’ils sont présents, ces cartilages sont suspendus au bord libre de la membrane thyrohyoïdienne.
Je suis certain que vous avez remarqué que j’ai beaucoup mentionné les cartilages hyalins et élastiques. Pour vous rafraîchir la mémoire, ce sont les cartilages thyroïde, cricoïde et la plupart des cartilages aryténoïdes qui sont constitués de cartilage hyalin. Le cartilage hyalin est principalement formé de collagène de type 2, ce qui le rend assez ferme et résistant ce qui est logique, car les cartilages énumérés relient le pharynx à la trachée et constituent plusieurs points d’attache à divers muscles et ligaments.
Les cartilages restant, c’est-à-dire les cartilages corniculés, cunéiformes, triticé(s), l’épiglotte et les processus vocaux des cartilages aryténoïdes sont tous composés de cartilage élastique. Le cartilage élastique contient lui aussi du collagène ainsi que des fibres élastiques. Sa qualité principale est, bien sûr, la flexibilité, contrairement à la résistance du cartilage hyalin. C’est ce qui leur permet d’être flexibles et de contribuer à l’exécution des différentes fonctions du larynx.
Nous avons également brièvement mentionné les facettes articulaires présentes chez certains cartilages laryngés, mais il sera certainement utile d’aborder toutes les articulations du larynx dans un aperçu général.
Le larynx comporte trois paires d’articulations. La première paire synoviale est l’articulation cricothyroïdienne, qui est formée par la facette articulaire de la corne inférieure du cartilage thyroïde et par la face latérale du cartilage cricoïde. Vous voyez maintenant, mise en évidence en vert, la capsule articulaire qui la recouvre.
Nous nous consacrons ensuite aux articulations synoviales crico-aryténoïdiennes, situées entre le bord supérieur du cartilage cricoïde et les bases des cartilages aryténoïdes. Tout comme les articulations cricothyroïdiennes, elles sont enfermées dans des capsules fibreuses.
Notre dernière paire d’articulations est constituée des articulations arycorniculées. Ces petites articulations peuvent être synoviales ou cartilagineuses.
Nous arrivons ainsi à la fin de notre exploration des cartilages laryngés. Nous, toutefois, continuerons directement avec les ligaments et membranes du larynx.
Les tissus mous du larynx peuvent être divisés en deux groupes : un groupe extrinsèque, qui relie des parties du larynx à d’autres structures environnantes, et un groupe intrinsèque, qui relie les différentes parties du larynx entre elles. Examinons tout d’abord les structures extrinsèques.
Juste ici, vous pouvez observer la membrane thyrohyoïdienne, mise en évidence en vert. Il s’agit d’une large membrane fibro-élastique attachée inférieurement au bord supérieur du cartilage thyroïde et aux cornes supérieures de ce dernier, tandis que le point d’attache supérieur de la membrane est au niveau du bord inférieur du corps de l’os hyoïde et de ses grandes cornes. La partie médiale de la membrane thyrohyoïdienne est épaissie et forme le ligament thyrohyoïdien médian. Les bords libres latéraux de la membrane, entre les extrémités des grandes cornes de l’os hyoïde et les cornes supérieures du cartilage thyroïde, sont également épaissis. Ces structures sont également connues sous le nom de ligaments thyrohyoïdiens latéraux. C’est dans ces ligaments que sont suspendus nos petits cartilages triticés dont nous avons parlé précédemment dans ce tutoriel.
Dans la membrane plus fine située entre les ligaments thyrohyoïdiens antérieur et latéral, vous trouverez le petit foramen qui permet le passage de l’artère laryngée supérieure et du nerf laryngé interne. Le ligament cricotrachéal, qui s’étend entre le bord inférieur du cartilage cricoïde et le premier cartilage trachéal, se mêle au tissu fibro-élastique entre les cartilages trachéaux.
Le dernier ligament extrinsèque dont nous parlerons est le ligament hyo-épiglottique, et comme pour la plupart des structures du larynx, son nom nous donne déjà pas mal d’informations sur sa localisation. Ce ligament élastique est attaché au bord supérieur de l’os hyoïde et à la face antérieure de la partie libre de l’épiglotte.
Nous passons maintenant aux tissus mous intrinsèques, c’est-à-dire aux structures qui relient différentes parties du larynx entre elles. Nous commençons par la membrane quadrangulaire, qui correspond à une couche sous-muqueuse. Ces larges et fines feuilles de tissu conjonctif s’étendent à partir des bords latéraux de l’épiglotte vers les cartilages aryténoïdes. La membrane quadrangulaire est recouverte de muqueuse et son bord libre supérieur est connu sous le nom de pli ary-épiglottique, qui forme le bord latéral de l’aditus laryngé.
À l’extrémité de chaque pli ary-épiglottique se trouve un tubercule cunéiforme contenant les cartilages cunéiformes que nous avons examinés dans la première partie du tutoriel. Le bord inférieur libre de la membrane quadrangulaire forme le ligament vestibulaire. Recouvert de muqueuse, ce ligament constitue le pli vestibulaire, également appelé « fausse corde vocale »,, qui sert de structure protectrice, même s’il ne participe pas à la production des sons. Le ligament thyro-épiglottique, également attaché à l’épiglotte, relie le pétiole de l’épiglotte à la face postérieure du cartilage thyroïde, comme vous pouvez le voir sur l’illustration. Nous l’avons déjà rencontré lorsque nous avons parlé de l’épiglotte.
La structure suivante peut sembler un peu confuse en raison des incohérences dans la littérature. Voilà pourquoi nous la décomposerons pour vous. En général, la structure dont nous parlons est la membrane, ou le ligament, cricothyroïdien. Ces termes désignent l’ensemble du tissu conjonctif situé entre les cartilages cricoïde et thyroïde. La partie la plus médiale de la membrane cricothyroïde est un peu plus épaisse et est connue sous le nom de ligament cricothyroïde médian, ou parfois appelé ligament conoïde du larynx. Son point d’attache inférieur se trouve au bord supérieur de l’arc du cartilage cricoïde, tandis que son point d’attache supérieur est situé au bord inférieur du cartilage thyroïde. En effet, ce ligament est le lieu d’incision lors d’une coniotomie, ou cricothyroïdotomie, permettant d’introduire un tube dans la trachée en cas d’urgence, lorsqu’une intubation ou une trachéotomie chirurgicale sont impossibles.
Les parties plus fines et latérales sont connues sous le nom de cône élastique. Il s’attache inférieurement au bord supérieur de l’arc et de la lame du cartilage cricoïde. En revanche, supérieurement, au lieu de se fixer au bord inférieur du cartilage thyroïde, le cône élastique s’attache à la face postérieure de la proéminence laryngée. Postérieurement, il se fixe également au processus vocal du cartilage aryténoïde.
Les bords libres supérieurs du cône élastique sont beaucoup plus épais et portent leur propre nom : ce sont les ligaments vocaux. Ils sont attachés aux processus vocaux des cartilages aryténoïdes ainsi qu’à la face interne de la proéminence laryngée du cartilage thyroïde. En réalité, les ligaments vocaux sont recouverts d’une membrane muqueuse. L’ensemble de ces deux structures constitue les plis vocaux. Les plis vocaux sont, bien sûr, ce que nous appelons couramment les cordes vocales, qui sont essentielles à la production des sons.
Nous concluons ainsi sur les membranes et les ligaments du larynx. Passons alors à la dernière pièce du puzzle et découvrons les muscles et les mouvements du larynx.
Comme les autres tissus mous du larynx, les muscles peuvent être divisés en un groupe intrinsèque et un groupe extrinsèque. Nous pouvons noter que les muscles extrinsèques ont généralement tendance à s’attacher à l’os hyoïde, qui est relié au cartilage thyroïde par la membrane thyrohyoïdienne, comme nous venons de l’apprendre. Cela signifie que les muscles agissant sur l’os hyoïde mobilisent également le larynx.
Les muscles extrinsèques du larynx remplissent généralement l’une de ces deux fonctions : élever ou abaisser le larynx durant la déglutition et la parole. Les muscles abaisseurs comprennent la plupart des muscles infrahyoïdiens, notamment les muscles sternohyoïdien, sternothyroïdien et omohyoïdien. La liste des muscles élévateurs est un peu plus longue. Nous retrouvons le dernier des muscles infrahyoïdiens, le muscle thyrohyoïdien, qui d’ailleurs élève le larynx lorsque l’os hyoïde est fixé, ainsi que les muscles suprahyoïdiens, y compris les muscles digastrique, stylohyoïdien, géniohyoïdien, mylohyoïdien et stylopharyngien. Certaines sources incluent également les muscles palatopharyngien et salpingopharyngien dans cette liste.
Ainsi, plutôt que de bouger le larynx dans son ensemble, les muscles intrinsèques se déplacent en tant que composantes séparées. Tous les muscles, à l’exception d’un seul, sont innervés par le nerf laryngé inférieur, également connu sous le nom de nerf récurrent, qui est une branche dérivée du nerf vague. Il est également utile d’apprécier les actions de ces muscles intrinsèques en regardant vers le bas à partir d’une vue supérieure. Nous nous servirons donc beaucoup de cette illustration dans cette partie du tutoriel. Il est important de se familiariser avec les différents cartilages qui y sont visibles : le cartilage thyroïde, le cartilage cricoïde et bien sûr, les cartilages aryténoïdes et corniculés.
Nous pouvons également observer de nombreux ligaments sur cette illustration, tels que les ligaments vocaux et le cône élastique. Nous découvrirons, bien sûr, tous les muscles au fur et à mesure que nous progresserons dans cette partie du tutoriel. Examinons maintenant chacun d’entre eux en détail et explorons leur rôle dans la production des sons.
Commençons par l’exception à notre règle d’innervation : le muscle cricothyroïdien. Contrairement aux autres muscles intrinsèques, il est innervé par le nerf laryngé externe, qui est un rameau du nerf laryngé supérieur du nerf vague. Ce muscle est en effet composé de deux parties dont l’origine unique se trouve au bord antérolatéral supérieur du cartilage cricoïde. La partie droite s’insère sur le bord inférieur du cartilage thyroïde, tandis que la partie oblique s’insère sur la corne inférieure de ce cartilage. Ces muscles tirent le cartilage thyroïde en direction antéro-inférieure, ce qui allonge et étire les ligaments vocaux créant ainsi un son aigu.
Ensuite, nous avons un groupe de muscles qui peut être décrit comme les adducteurs des cartilages aryténoïdes. Pour commencer, nous examinons le seul muscle non apparié du larynx : le muscle aryténoïdien transverse. Il est situé en profondeur par rapport aux muscles aryténoïdiens obliques que nous examinerons dans un instant. Il est attaché aux processus musculaires des cartilages aryténoïdes et à leurs bords latéraux adjacents. Présentant des points d’attache similaires, nous trouvons les muscles aryténoïdiens obliques, qui se situent supérieurs par rapport au muscle aryténoïdien transverse et s’étendent à partir du processus musculaire du cartilage aryténoïde jusqu’au sommet du cartilage aryténoïde controlatéral.
Ainsi, les muscles aryténoïdiens transverse et obliques remplissent la même fonction d’adduction des cartilages aryténoïdes et, par conséquent, de fermeture de la fente de la glotte. L’air poussé à travers les cordes vocales adduites produit le son.
Nous examinerons ensuite la paire des muscles crico-aryténoïdiens qui, comme leur nom l’indique, trouvent leurs points d’attache aux cartilages cricoïde et aryténoïdes. Même si leurs noms se ressemblent, leurs fonctions sont opposées. Le muscle crico-aryténoïdien latéral, mis en évidence en vert sur l’illustration, trouve son origine au niveau de l’arc du cartilage cricoïde et s’insère au processus musculaire du cartilage aryténoïde. Lors d’une contraction de ce muscle, il fait pivoter le processus musculaire latéralement, ce qui entraîne une adduction et un raccourcissement des plis vocaux.
Lorsque le muscle cricothyroïdien agit isolément, il laisse une petite ouverture dans l’espace intercartilagineux postérieur de la fente de la glotte, ce qui permet le chuchotement.
Le muscle crico-aryténoïdien postérieur est son antagoniste, ce qui signifie qu’il remplit une fonction inverse. Il naît sur la face postérieure de la lame du cartilage cricoïde et s’insère aussi au niveau du processus musculaire du cartilage aryténoïde, tout comme sa contrepartie latérale. Grâce à ces points d’attache, ce muscle tire les processus musculaires vers le milieu et entraîne ainsi une abduction et un allongement des plis vocaux, ce qui ouvre la fente de la glotte et permet le passage d’air dans les poumons. Lorsque les plis vocaux sont complètement ouverts, la phonation est impossible.
Continuons avec le muscle ary-épiglottique, qui est souvent considéré comme un prolongement du muscle aryténoïdien oblique. Cela est due à certaines de ses fibres qui se prolongent latéralement au-delà de l’apex du cartilage aryténoïde et qui se poursuivent dans le pli ary-épiglottique. Plus précisément, il a pour origine le processus musculaire du cartilage aryténoïde et pour point d’attache le bord latéral de l’épiglotte. Il remplit la même fonction que les muscles aryténoïdiens transverse et oblique, à savoir l'adduction des cartilages aryténoïdes et la fermeture de la fente de la glotte.
Passons maintenant au muscle thyro-aryténoïdien. Ce muscle s'étend entre la proéminence du cartilage thyroïde et le ligament cricothyroïdien adjacent jusqu'à la face antérolatérale du cartilage aryténoïde, parallèlement au ligament vocal. Le muscle thyro-aryténoïdien tourne le cartilage aryténoïde vers l’avant et entraîne, en revanche, un raccourcissement et un relâchement du ligament vocal. Ainsi, nous obtenons une tonalité plus grave.
Le muscle vocal présente une similitude avec le muscle thyro-aryténoïdien en ce qui concerne ses points d’attache. Son trajet est également parallèle et latéral par rapport au ligament vocal, et il se trouve médialement par rapport au muscle thyro-aryténoïdien. Il trouve son origine à la face latérale du processus vocal du cartilage aryténoïde et s’insère au ligament vocal du même côté. En raison de sa proximité avec le muscle thyro-aryténoïdien, le muscle vocal est considéré par certaines sources comme sa partie profonde et par d’autres comme un muscle séparé.
Les muscles vocaux ont une fonction variable. Ils peuvent ainsi entraîner la tension et le relâchement des plis vocaux et ajuster minutieusement la tonalité en étirant la partie antérieure des plis vocaux ou en relaxant la partie postérieure de ces derniers. Le muscle vocal joue un rôle particulier dans le chant, car les petites nuances de tonalité sont très importantes.
Cela nous amène au dernier des muscles intrinsèques du larynx : le muscle thyro-épiglottique, qui est associé au muscle thyro-aryténoïdien. Ces deux muscles partagent la même origine, à savoir la proéminence du cartilage thyroïde, mais le muscle thyro-épiglottique a une insertion distincte au niveau de la face latérale de l’épiglotte. C’est pourquoi certaines sources considèrent ces deux muscles comme un seul, tandis que d’autres les considèrent comme deux muscles indépendants. Sa fonction est de dilater l’aditus laryngé en tirant les plis vocaux latéralement.
Ainsi, bien que ce soit déjà utile de connaître chaque muscle individuellement, il est également important de les regrouper par fonction pour mieux comprendre la production des sons dans le larynx. Récapitulons !
Les muscles adducteurs et abducteurs du larynx sont responsables de l’ouverture et de la fermeture de la fente de la glotte en agissant sur les plis vocaux. Cela permet de contrôler la phonation, c’est-à-dire la production des sons. Les muscles adducteurs principaux sont le muscle crico-aryténoïdien latéral ainsi que les muscles aryténoïdiens transverse et oblique . Le seul muscle abducteur est le muscle crico-aryténoïdien postérieur.
Bien que les muscles adducteurs et abducteurs contrôlent la phonation, ou la production des sons, les muscles tenseurs et relâcheurs règlent la tonalité des sons. Les tenseurs principaux sont les muscles cricothyroïdiens, tandis que les relâcheurs principaux sont les muscles thyro-aryténoïdiens. Les ajustements fins de la tonalité des sons pendant la parole ou le chant sont réalisés par le muscle vocal.
De nombreux muscles intrinsèques combinent également leurs actions pour former un sphincter. Cette fonction n’a rien à voir avec la parole, mais est plutôt de nature protectrice. Les muscles crico-aryténoïdiens latéraux, aryténoïdiens transverses et obliques ainsi que les muscles ary-épiglottiques rapprochent les cartilages laryngés de l’épiglotte afin de fermer l’aditus laryngé. Cette action est un réflexe qui répond à la présence de liquides ou de particules alimentaires à proximité du larynx.
Et nous sommes arrivés à la fin de la partie anatomique de ce tutoriel. Avant de terminer la vidéo, jetons encore un coup d'œil à l’application clinique de toutes ces structures anatomiques.
Aujourd’hui, nous aborderons le sujet de la dysphonie de tension musculaire, ou DTM. Il s’agit d’une difficulté ou d’une douleur lors de la production du son. Elle peut se manifester par un changement de la qualité vocale, un effort accru pour produire des sons, une fatigue vocale, de la douleur ainsi que par de l’inconfort général. Dans les cas extrêmes, l’aphonie, c’est-à-dire l’incapacité de parler, peut en être un symptôme. La dysphonie de tension musculaire peut être primaire ou secondaire. Les causes exactes de la DTM primaire ne sont souvent pas claires, pouvant varier entre des allergies à des maladies, en passant par la détresse émotionnelle. La DTM secondaire a un mécanisme différent, car sa cause principale est un trouble physique comme des nodules, des polypes ou une parésie des cordes vocales, c’est-à-dire une paralysie due à une lésion nerveuse. Dans de tels cas, la DTM se développe en raison de la tentative du corps de compenser le manque de fonction musculaire laryngée.
Et comment ce trouble est-il diagnostiqué ? Un examen de routine peut révéler une sensibilité des muscles du cou entourant le larynx et un rétrécissement de l’espace entre l’os hyoïde et le cartilage thyroïde, ce qui peut indiquer une tension des muscles laryngés. Lors d’une laryngoscopie, l’examinateur peut souvent observer que les plis vocaux ne sont pas utilisés lors de la phonation et que ce sont les muscles environnants qui se tendent pour compenser.
Le traitement comprend généralement une rééducation vocale par un orthophoniste. Pour la DTM primaire, il est également important de prendre en compte d’éventuels facteurs déclenchants. Dans le cas d’une dysphonie de tension musculaire secondaire, la cause sous-jacente doit être traitée en plus de la rééducation orthophonique.
Voilà, c’est tout ce que je voulais vous apprendre aujourd’hui à travers cette vidéo chargée d’informations ! Mais je suis sûre que grâce à ce tutoriel, vos examens seront des réussites et vos professeurs chanteront des louanges de vous ! Jusqu’à la prochaine fois, bonne continuation !