Dorsiflexion du pied
La dorsiflexion du pied, aussi appelée flexion dorsale du pied, est un mouvement qui se produit dans le plan sagittal au niveau de l’articulation de la cheville. Il constitue le mouvement ascendant du pied, de sorte que sa surface dorsale (supérieure) se rapproche du tibia, réduisant ainsi l'angle entre eux deux ; c’est le contraire de la flexion plantaire du pied. L'amplitude de flexion de la cheville varie en fonction de la position du genou. Avec le genou tendu (étendu), une dorsiflexion d’environ 10 degrés est possible, tandis qu’elle augmente à environ 30 degrés avec un genou fléchi.
La dorsiflexion du pied est assurée par les muscles du compartiment antérieur de la jambe : le tibial antérieur, le long extenseur des orteils, le long extenseur de l'hallux et le troisième fibulaire. À l'inverse, les muscles postérieurs de la jambe limitent le mouvement, tout comme la capsule articulaire, la partie postérieure du ligament collatéral médial et le ligament calcanéofibulaire. Bien que ce mouvement ne produise pas une force importante, il est particulièrement important pendant la marche, car il permet de soulever le pied et les orteils pour éviter qu'ils ne traînent au contact du sol.
L'incapacité à effectuer la flexion dorsale du pied peut avoir des causes relativement diverses. Les limitations légères ou transitoires sont souvent dues à une douleur provenant d’une entorse de la cheville, d’un épanchement articulaire, d’un gonflement des tissus mous ou d’une fatigue musculaire. Les cas plus persistants ou plus graves peuvent résulter de problèmes neurologiques, notamment une lésion du nerf fibulaire commun au niveau du col de la fibula, entraînant un pied tombant. Des lésions centrales (par exemple, un accident vasculaire cérébral ou encore une sclérose en plaques), des myopathies ou un syndrome du compartiment antérieur peuvent également altérer la fonction de flexion dorsale. Des limitations mécaniques peuvent également entraîner des troubles de la flexion dorsale, allant de contractures tendineuses à une dégénérescence articulaire.
L'évaluation de la flexion dorsale commence par la vérification de l'amplitude de mouvement active et passive de la cheville, généralement à l'aide d'un goniomètre. La force musculaire est évaluée par des tests manuels du muscle tibial antérieur et des autres muscles dorsiflexeurs. Des tests fonctionnels, comme la marche sur les talons ou l'observation clinique de la marche, peuvent aider à identifier des déficits. En cas de suspicion d'une cause neurologique, les tests de réflexes, la cartographie sensorielle et l'électromyographie permettent de déterminer si le problème provient des nerfs périphériques ou des voies centrales. La rééducation vise à restaurer la mobilité, à développer la force et à réentraîner le contrôle moteur. Le travail de mobilité comprend souvent des étirements en flexion dorsale, l’étirement des muscles du mollet et une mobilisation articulaire pour améliorer la mécanique talocrurale. Le renforcement cible généralement le tibial antérieur à l'aide de bandes de résistance, d’exercices de levées d'orteils et d’exercices isométriques.
Terminologie |
Français : Dorsiflexion du pied, flexion dorsale du pied |
Mouvement | Mouvement ascendant du pied au niveau de l'articulation de la cheville |
Muscles agonistes | Tibial antérieur, long extenseur des orteils, long extenseur de l'hallux, troisième fibulaire |
Apprenez-en davantage sur l'articulation de la cheville avec cette unité d'étude :
Dorsiflexion du pied : voulez vous en savoir plus ?
Nos vidéos engageantes, nos quiz interactifs, nos articles approfondis, nos Atlas HD sont là afin d'obtenir des résultats rapides.
Que préférez-vous pour apprendre ?
« Je voudrais dire honnêtement que Kenhub a réduit de moitié mon temps d'étude. »
–
En savoir plus.
