Vous regardez un aperçu. Devenez Premium pour accéder à la vidéo complète: Principales artères de la tête et du cou.
La tête et le cou sont des régions du corps anatomiquement complexes, mais très importantes. La tête abrite l'encéphale ; il s’agit donc du siège de notre conscience – de nos idées, de la créativité, ...
En savoir plusLa tête et le cou sont des régions du corps anatomiquement complexes, mais très importantes. La tête abrite l'encéphale ; il s’agit donc du siège de notre conscience – de nos idées, de la créativité, de l’imagination, des réponses, de la prise de décisions et de la mémoire. Notre visage constitue notre identité en tant qu’individus. La tête comprend également des récepteurs sensoriels spécialisés, les appareils de la parole et de l'expression ainsi que des portails pour l'apport en nutriments, eau et oxygène, et l’évacuation du dioxyde de carbone. Le cou contient de nombreuses structures vitales et relie la tête au tronc, soutenant et permettant les mouvements dans plusieurs directions. Toutes ces structures ont besoin de nutriments et d'oxygène pour remplir leurs fonctions vitales, et ceux-ci, comme nous le savons, sont apportés par les artères.
Aujourd’hui, nous découvrirons le trajet emprunté par le sang artériel pour atteindre ces structures. Commençons donc ce tutoriel sur les principales artères de la tête et du cou.
Examinons brièvement le contenu de cette vidéo. Tout d’abord, nous examinerons les principales sources artérielles de la tête et du cou – les artères carotides communes et les artères subclavières. Elles sont en effet présentes en paires, ce qui signifie qu’il y en a une de chaque côté du corps. Ensuite, nous nous pencherons sur les principales branches de ces artères et les zones qu’elles irriguent. Nous terminerons ce tutoriel par un bref aperçu d’un trouble important lié à ce sujet : les maladies cérébrovasculaires. Alors, commençons par une vue d’ensemble sur l’irrigation artérielle de la tête et du cou.
La tête et le cou sont irrigués par deux paires d’artères et leurs branches : les artères carotides communes et les artères subclavières. Sur cette illustration, nous pouvons observer les artères carotides communes droite et gauche mises en évidence en vert. L’artère carotide commune gauche provient directement de l’arc aortique, tandis que l’artère carotide commune droite est née du tronc brachiocéphalique. Les artères carotides communes se divisent chacune en deux branches principales : les artères carotides externe et interne. Cette bifurcation se situe au niveau de la quatrième vertèbre cervicale. Dans certaines sources, cet ensemble d’artères est également appelé « système carotidien ».
Les autres artères principales de la tête et du cou sont les artères subclavières, mises en évidence en vert. L'artère subclavière gauche provient directement de l’arc aortique, tandis que l'artère subclavière droite provient du tronc brachiocéphalique. Les artères subclavières donnent naissance à des branches qui montent vers le cou et la tête, mais leurs segments principaux se dirigent vers les membres supérieurs, assurant leur apport sanguin.
Maintenant que nous avons une vue d’ensemble des principales artères de la tête et du cou, examinons les branches principales de ces artères ainsi que les structures qu'elles irriguent.
Commençons par l'artère carotide externe, que vous pouvez voir ici en vert sur cette vue latérale de la tête et du cou. Quelques branches de l’artère carotide externe se dirigent vers le cou et irriguent les structures externes de la tête et du visage. Cette artère donne en tout huit branches, que l’on peut retenir grâce au moyen mnémotechnique suivant : « Tom Part Lire Face à Oscar, Après avoir Mangé Tranquillement » La première lettre de chacun de ces mots aide à se rappeler des noms de toutes ces branches. Nous les examinerons l’une après l’autre en détail.
La première branche de l'artère carotide externe est l'artère thyroïdienne supérieure. Elle a pour rôle d’irriguer la partie supérieure de la glande thyroïde. Cette branche émerge de la surface antérieure de l'artère carotide externe et descend le long de la face latérale du muscle thyrohyoïdien pour atteindre enfin la glande thyroïde.
La deuxième branche est l'artère pharyngienne ascendante. Il s'agit de la plus petite branche de l'artère carotide externe. Elle émerge de la face médiale près de la base de l'artère carotide externe et monte entre l'artère carotide interne et le pharynx, pour enfin atteindre la base du crâne. Comme son nom l'indique, cette artère irrigue le pharynx ainsi que d'autres structures proches, y compris le palais mou.
L'artère linguale est la troisième branche de l'artère carotide externe. Elle émerge de sa face antéromédiale, entre les artères thyroïdienne supérieure et faciale. Ici, nous ne pouvons voir que le début de l'artère, car elle disparaît en profondeur sous le muscle hyoglosse. Comme vous l'avez peut-être deviné, l'artère linguale irrigue les muscles intrinsèques de la langue et le plancher buccal.
La quatrième artère est l’artère faciale qui, comme son nom l’indique, irrigue les muscles et la peau du visage. L’artère faciale naît du côté antérieur de l’artère carotide externe dans le triangle carotidien. Quelques-unes de ses branches irriguent également les amygdales, le palais et les glandes submandibulaires.
Et maintenant, comme nous pouvons le voir, « Oscar » de notre moyen mnémotechnique correspond à l’artère occipitale, qui est la cinquième branche de l’artère carotide externe. Elle se dirige vers l’occiput afin d’irriguer la région postérieure du cuir chevelu. Nous pouvons voir le début de l’artère occipitale ici colorié en vert. Sur cette illustration du crâne en vue postérieure, nous pouvons observer son trajet complet.
Ensuite, nous trouvons l’artère auriculaire postérieure, qui naît de l’artère carotide externe derrière le ramus de la mandibule. Nous voyons ici le début de cette artère mise en évidence en vert. Sur cette image, nous pouvons voir le côté gauche du visage et du cou, avec l’artère auriculaire postérieure en vert, qui chemine postérieurement autour de l’oreille. Cette artère irrigue les muscles adjacents, la glande parotide ainsi que des parties de l’oreille et du cuir chevelu.
Presque fini ! Nous en sommes à la septième branche sur huit. Les deux derniers rameaux sont l’artère maxillaire et l’artère temporale superficielle que l’on appelle aussi les terminaisons de l’artère carotide externe. Examinons d’abord la branche maxillaire.
L’artère maxillaire est la plus grande des deux branches terminales et possède elle-même 17 rameaux. Elle pénètre et traverse la fosse infratemporale avant de se terminer dans la fosse ptérygopalatine. Ses branches irriguent de nombreuses structures, notamment la mandibule, les dents ainsi que les muscles masséter et buccinateur. Et voilà, nous sommes enfin arrivés à la dernière branche de l’artère carotide externe.
L'autre branche terminale est l'artère temporale superficielle. Nous pouvons voir le début de cette artère mise en évidence ici en vert. Cette artère monte à la surface de l'os temporal et se termine en se divisant en branches frontale et pariétale. En raison de sa position superficielle, le pouls de cette artère peut être facilement palpé. Elle irrigue la région temporale du cuir chevelu, comme vous pouvez le voir ici sur cette image du visage et du cou en vue latérale.
Pour conclure avec l'artère carotide externe, récapitulons rapidement ses huit branches et le moyen mnémotechnique qui nous aide à les mémoriser : Tom Part Lire Face à Oscar, Après avoir Mangé Tranquillement. T pour l'artère thyroïdienne supérieure, P pour l'artère pharyngienne ascendante, L pour l'artère linguale, F pour l'artère faciale, O pour l'artère occipitale, A pour l'artère auriculaire postérieure, M pour l'artère maxillaire et T pour l'artère temporale superficielle.
Maintenant que nous avons terminé la partie sur l'artère carotide externe, passons à l'artère carotide interne.
Vous pouvez la voir naître ici, au niveau de la bifurcation carotidienne, se dirigeant vers le cou et entrant dans le crâne par le canal carotidien. Les artères carotides internes constituent l'une des deux principales sources d'apport sanguin à l'encéphale. Elles assurent ce qu'on appelle la circulation antérieure. Nous aborderons l'autre paire plus tard dans ce tutoriel.
Une manière simple de distinguer les artères carotides externe et interne consiste à examiner leurs branches. L'artère carotide interne n'émet aucune branche dans le cou et ne commence à se ramifier qu'à l'intérieur de la cavité crânienne, tandis que l'artère carotide externe, comme nous l'avons vu, donne plusieurs branches dans le cou.
Jetons maintenant un œil à certaines des branches de l'artère carotide interne.
La première branche de l'artère carotide interne est l'artère hypophysaire inférieure. Cette artère naît de la partie caverneuse de l'artère carotide interne et passe médialement à travers le sinus caverneux en direction de l’hypophyse qui se trouve dans la selle turcique. Elle irrigue la neurohypophyse, également appelée lobe postérieur de l’hypophyse.
Ensuite, nous avons l'artère hypophysaire supérieure, qui émane de la partie cérébrale de l'artère carotide interne et passe entre le chiasma optique pour atteindre la tige pituitaire. Elle irrigue une partie de l'hypothalamus ainsi que l’adénohypophyse, également connue comme lobe antérieur de l’hypophyse.
Passons maintenant à l’artère ophtalmique. Cette artère passe par le canal optique pour finalement entrer dans l'orbite. Elle chemine le long de la paroi médiale de l'orbite, passant entre les muscles oblique supérieur et droit médial, en irriguant les structures qui s'y trouvent.
L’artère communicante postérieure prend naissance dans le segment communicant de l’artère carotide interne. Elle s’étend postérieurement pour rejoindre l’artère cérébrale postérieure. L’artère communicante postérieure, que nous pouvons voir ici mise en évidence sur cette vue inférieure de l’encéphale, contribue à la formation du cercle artériel du cerveau, qu’on appelle aussi cercle ou polygone de Willis, une anastomose importante entre les vaisseaux cérébraux. Restez attentifs tout au long du tutoriel pour découvrir d’autres composants de ce cercle artériel important.
Juste au-dessus de l’artère communicante postérieure se trouve l’artère choroïdienne antérieure. Elle se dirige en arrière à travers le tractus optique et se termine dans le plexus choroïde. Cette artère irrigue plusieurs structures sous-corticales, des parties du mésencéphale et des composants du système visuel.
Comme vous pouvez le voir ici sur cette image, l’artère cérébrale antérieure est l’une des branches terminales de l’artère carotide interne. Située dans les parties antérieure et médiale de la fissure longitudinale du cerveau, l’artère cérébrale antérieure irrigue une grande portion des faces médiales des hémisphères cérébraux. De plus, elle s’anastomose avec sa contrepartie controlatérale, formant ainsi la composante antérieure du cercle artériel du cerveau.
L’artère cérébrale moyenne, qui fait également partie du cercle artériel du cerveau, est la deuxième et la plus grande branche terminale de l’artère carotide interne. Elle irrigue de nombreuses structures profondes du cerveau telles que la majorité de la face latérale des hémisphères cérébraux et le pôle temporal. Elle chemine à partir de la base du cerveau vers le sillon latéral que l’on appelle également Scissure de Sylvius, et se dirige ensuite vers la face latérale du cerveau. Et voilà, nous venons de terminer enfin le système carotidien avec l’artère cérébrale moyenne.
Maintenant, revenons au cou et jetons un œil aux artères subclavières.
Dans cette vue latérale du cou, nous pouvons observer l’artère subclavière, mise en évidence, qui contribue à l’apport sanguin du cou. En effet, elle donne naissance à l’artère vertébrale, le deuxième vaisseau principal de l’encéphale que nous décrirons plus tard dans ce tutoriel. La majeure partie de l’artère subclavière se dirige distalement vers les membres supérieurs, tout en émettant des rameaux au thorax, à la région scapulaire, et autres. Dans ce tutoriel, nous nous concentrerons cependant sur les rameaux qui alimentent la tête et le cou.
Les premières artères qui naissent de chaque artère subclavière sont les artères vertébrales gauche et droite. Nous pouvons voir la droite mise en évidence en vert sur cette illustration. Ces artères irriguent la partie supérieure de la moelle spinale, le tronc cérébral, le cervelet et la partie postérieure du cerveau. Chaque artère vertébrale naît au niveau de la première partie de son artère subclavière respective pour ensuite monter le cou à travers les foramens transversaires des vertèbres cervicales, comme vous pouvez l’observer sur cette image. Elles pénètrent dans le crâne et, une fois au niveau du pont, elles se rejoignent pour former une seule artère : l'artère basilaire, que nous pouvons voir sur cette illustration de l’encéphale en vue inférieure.
L’artère basilaire monte ensuite le long de la face ventrale du pont. Ce système artériel vertébro-basilaire donne ensuite naissance à un autre circuit artériel qui alimente l’encéphale : la circulation postérieure de l'encéphale. L’artère basilaire se termine en se divisant en deux artères cérébrales postérieures qui, à leur tour, se connectent aux artères communicantes postérieures provenant des artères carotides internes, ce qui complète le cercle artériel du cerveau. Ainsi cet hexagone d'artères appelé cercle artériel du cerveau ou polygone de Willis relie les deux systèmes artériels de l’encéphale : la circulation antérieure que vous voyez ici, et la circulation postérieure mise en évidence en bleu ici.
En revenant à l’artère subclavière, la branche suivante est le tronc thyrocervical. Il présente un trajet relativement court à travers la partie antérieure du cou et émet plusieurs rameaux. C’est pourquoi ce tronc artériel domine un vaste territoire d'approvisionnement, y compris les glandes thyroïdes et parathyroïdes, le larynx et le pharynx.
La dernière branche de notre liste est le tronc costocervical. Ce dernier se penche vers l'arrière, en direction du col de la première côte, pour ensuite se diviser en deux branches terminales qui irriguent les structures de la racine du cou, y compris les muscles postérieurs du cou ainsi que certaines structures thoraciques.
Il est maintenant temps de passer à l’application clinique de toutes ces informations.
Dans cette note clinique, nous parlerons d'une pathologie très importante et répandue : la maladie cérébrovasculaire. Sa manifestation la plus aiguë et grave est l’accident vasculaire cérébral ou AVC. Un AVC se produit lorsque l'approvisionnement en sang d'une partie de l'encéphale est interrompu, empêchant le tissu cérébral de recevoir de l'oxygène et des nutriments. Les cellules cérébrales commencent à mourir en quelques minutes.
Il existe deux types principaux d'AVC : l’AVC ischémique causé par une artère obstruée, et l’AVC hémorragique dû à un vaisseau sanguin qui fuit ou s’éclate. Les AVC ischémiques sont le type le plus courant. Ils peuvent encore être divisés en deux sous-types : thrombotique et embolique. Les AVC thrombotiques sont généralement causés par des plaques athérosclérotiques, qui sont des dépôts de substance graisseuse s'accumulant progressivement dans la paroi des artères. Si ces plaques deviennent suffisamment grandes pour bloquer les vaisseaux sanguins, ceci peut entraîner un AVC.
Les AVC emboliques sont causés par des caillots qui voyagent dans la circulation sanguine depuis une autre source et se déposent dans les artères de l’encéphale. Ces caillots peuvent se détacher d'une plaque située dans l'artère carotide commune et emprunter les chemins que nous avons précédemment examinés pour finalement bloquer l'une des petites artères de l’encéphale. Le tissu cérébral concerné sera privé d'oxygène et pourra mourir en quelques minutes.
Les symptômes d'un AVC dépendent de la zone de l’encéphale touchée. Cependant, les symptômes courants d'un AVC peuvent être mémorisés grâce au mot VITE. Les lettres de cet acronyme désignent : « Visage », plus précisément l’affaiblissement du visage, « Incapacité », par exemple la faiblesse d'un bras, « Trouble de la parole », donc une nouvelle difficulté à parler et « Extrême urgence » d’appeler les secours. Un AVC est une urgence médicale et un traitement rapide est crucial. Une intervention précoce peut réduire les lésions cérébrales et d'autres complications.
Et voilà qui conclut notre tutoriel. J’espère que cette vidéo vous a plu. À la prochaine et bon apprentissage !