Vidéo: Articulations synoviales
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Cette personne n'a pas l'air d'aller très bien. Que se passe-t-il ? Des idées sur le sujet du tutoriel d'aujourd'hui ? Des hypothèses ? Un manque de quelque chose qui pourrait expliquer pourquoi elle ...
En savoir plusCette personne n'a pas l'air d'aller très bien. Que se passe-t-il ? Des idées sur le sujet du tutoriel d'aujourd'hui ? Des hypothèses ? Un manque de quelque chose qui pourrait expliquer pourquoi elle ne bouge pas correctement ? D'accord, voici un indice : Exactement - les articulations ! Plus précisément, nous allons nous pencher sur les articulations synoviales et leurs différents types présents dans votre corps, alors allons-y !
Dans ce tutoriel, nous commencerons par examiner ce qu'est une articulation et les différentes catégories qui existent. Ensuite, nous examinerons la structure de l’articulation synoviale type et décrirons ses principaux composants tels que le cartilage articulaire, la capsule articulaire, la membrane synoviale, la cavité articulaire ou synoviale, et les ligaments de renforcement. Puis, nous nous pencherons sur les six types d'articulations synoviales : les articulations planes, trochoïdes, trochléennes, ellipsoïdes, les articulations en selle et enfin, les articulations sphéroïdes. Nous conclurons avec un scénario clinique pour illustrer l'importance de ces articulations. Mais avant tout, commençons par les bases et voyons la définition et la classification des différents types d’articulations qui se trouvent dans le corps.
Une articulation est le site de rencontre de deux os. Certaines articulations permettent le mouvement, d'autres non. En fonction de l'amplitude du mouvement permise par l'articulation et du type de tissu qui maintient les os, les articulations sont classées en trois types principaux. D'abord les articulations fibreuses, comme les sutures du crâne. Dans ce type d'articulation, les os sont étroitement liés par du tissu fibreux et très peu de mouvement est possible. Ensuite, les articulations cartilagineuses, comme les disques intervertébraux fibrocartilagineux. Ici, l'espace entre les os est rempli d'un coussinet cartilagineux et sont un peu plus mobiles que les articulations fibreuses. Enfin, les articulations synoviales, le type d'articulation le plus courant dans le corps, qui permet une grande amplitude de mouvement entre les os. Les grandes articulations des membres comme l'épaule, le coude, le poignet, la hanche, le genou et la cheville sont toutes des exemples d'articulations synoviales. Le tutoriel d'aujourd'hui est entièrement consacré aux articulations synoviales, alors concentrons-nous sur la structure de ce type d'articulation.
Pour décrire la structure d'une articulation synoviale, nous allons utiliser le genou comme exemple. Ici, nous avons une coupe sagittale du genou. Notez les trois os qui s'articulent : le fémur, le tibia et la patella. Le genou est donc une articulation complexe composée de deux articulations : l'articulation fémoro-tibiale entre le fémur et le tibia et l'articulation fémoro-patellaire entre le fémur et la patella. Explorons donc les différents composants d'une articulation synoviale.
Dans les articulations synoviales, les surfaces articulaires des os sont recouvertes d'une fine couche de cartilage hyalin, connue sous le nom de cartilage articulaire. Cela fournit une surface lisse pour l'articulation, ce qui diminue la friction entre les os et permet une répartition de la charge.
La capsule articulaire est maintenant mise en évidence en vert. Extérieurement, la capsule articulaire peut être observée d’une vue antérieure et postérieure du genou. Cette capsule est constituée de tissu conjonctif fibreux et assure une grande force et stabilité à l'articulation. A l'intérieur, la capsule est tapissée par ce qu'on appelle une membrane synoviale. La membrane synoviale est attachée aux bords des surfaces articulaires à l'interface entre le cartilage et l'os. Elle entoure la cavité articulaire ou cavité synoviale, et constitue une caractéristique très importante des articulations synoviales. Enfin, il est essentiel de noter que cette cavité est remplie de liquide synovial, sécrété par la membrane synoviale pour garder les surfaces articulaires bien lubrifiées.
Certaines parties de la capsule peuvent s'épaissir pour former des ligaments accessoires qui stabilisent davantage l'articulation. Les ligaments extracapsulaires situés à l'extérieur de la capsule fournissent généralement un renfort supplémentaire. Sur cette image, nous pouvons voir le ligament patellaire du genou. Dans certaines articulations synoviales comme le genou ou l'articulation temporomandibulaire, des disques ou des cales fibrocartilagineuses sont interposés entre les surfaces articulaires des os. Ceux-ci sont appelés disques articulaires. Dans le cas du genou, nous en avons deux, appelés ménisques. Les disques articulaires absorbent les forces de compression, s'adaptent au changement de forme des surfaces articulaires lors des mouvements et augmentent l'amplitude des mouvements qui se produisent au niveau de ces articulations.
Dans le cas du genou, les ménisques rendent également les surfaces articulaires plus congruentes, ce qui signifie qu'ils aident les os de l'articulation à mieux s'ajuster. Sans les ménisques, les têtes fémorales arrondies reposeraient sur un plateau tibial plat. En augmentant la congruence de cette manière, la stabilité articulaire du genou est améliorée. Étant donné que l'articulation du genou est celle qui a le plus de tension, il n'est pas surprenant qu'elle nécessite deux ménisques et qu'ils soient souvent endommagés.
Certaines articulations synoviales contiennent des corps adipeux intra-articulaires comme celui-ci, situés entre la membrane synoviale et la capsule fibreuse ou l'os. Ils offrent une protection en absorbant les impacts, les forces de cisaillement et la pression appliqués à l'articulation pendant le mouvement.
En plus des ligaments, les tendons et les muscles environnants font aussi partie du renfort de l’articulation, comme c'est le cas avec le tendon du quadriceps fémoral au niveau du genou. Des sacs fermés de membrane synoviale se trouvent également à l'extérieur des articulations où ils forment des bourses synoviales. Celles-ci interviennent souvent entre les proéminences osseuses, les muscles, les tendons et les ligaments, et aident à réduire la friction en facilitant leur glissement pendant le mouvement.
Avant de plonger dans les différents types d'articulations, permettez-moi de vous expliquer le concept des axes de mouvement d'une articulation.
Les articulations mobiles sont classées en fonction du nombre d'axes autour desquels elles peuvent se déplacer. Imaginez un graphique – je sais, les maths du lycée ne sont pas amusantes, mais elles sont quand même utiles. Vous souvenez-vous de l’axe vertical? Oui, l'axe y, celui des ordonnées. Imaginez que l'axe y est un pivot, comme le gond d’une porte. Cette porte peut tourner autour du pivot et se déplacer dans l'une des deux directions – pour ouvrir ou fermer la porte. Certaines articulations du corps sont exactement comme ça. Elles se déplacent autour d'un seul point d'axe et d'un seul axe. On les appelle les articulations uniaxiales.
Maintenant, si une articulation peut se déplacer autour de l'axe y et d'un autre axe également, disons l'axe x, elle a alors deux axes autour desquels elle peut bouger. Par exemple, regardons cette image et mettons un pivot sur un axe. La partie bleue peut se déplacer dans cette direction et dans celle-ci aussi. Si nous mettons un pivot sur le deuxième axe, un autre axe de mouvement à gauche et à droite est mis en place. Les articulations comme celle-ci sont appelées articulations biaxiales. Si les articulations sont encore plus flexibles que cela et peuvent bouger autour de plus de deux axes, donc trois ou plus, elles sont appelées articulations multiaxiales. Nous verrons quelques exemples de celles-ci en examinant les différents types d'articulations synoviales qui vont suivre.
Et maintenant, il est enfin temps de voir les différents types d'articulations synoviales.
Pour nous rafraîchir la mémoire, voici la liste que nous allons parcourir : les articulations planes, trochoïdes, trochléennes, ellipsoïdes, les articulations en selle et enfin, les articulations sphéroïdes.
Commençons par l'articulation plane, également appelée arthrodie. Ces articulations permettent un mouvement de glissement au sein de leur capsule articulaire. Pour cela, les surfaces des os qui s'articulent doivent être relativement planes, comme vous pouvez le voir sur l'image. Entre les os du carpe, on retrouve les articulations intercarpiennes qui sont des exemples d'articulations plane. Comme les surfaces articulaires sont assez planes, les os peuvent bouger les uns contre les autres dans de nombreuses directions ; cependant, l'absence de rotation rend les articulations planes non axiales. Sur cette image, vous pouvez voir l'articulation acromioclaviculaire, un autre exemple d'articulation plane.
Un autre type d'articulation synoviale est l'articulation trochoïde ou l’articulation à pivot. Cette articulation est principalement nommée d'après le mouvement qu'elle permet – le pivotement. Pour cela, ces articulations sont généralement composées d’une partie arrondie d’un os autour de laquelle l'axe de rotation est situé pour qu’un autre os pivote autour. Un bon exemple d'articulation trochoïde est l'articulation atlanto-axoïdienne médiane, qui se trouve entre la vertèbre C1 – l'atlas – et le processus odontoïde de la vertèbre C2. C2 est aussi appelé axis grâce au point de pivot qu'il crée pour l'atlas. C1 forme un anneau fermé autour du processus odontoïde avec l'aide du ligament transverse de l'atlas.
La rotation de l'atlas autour du processus odontoïde correspond au mouvement que nous effectuons lorsque nous secouons la tête de gauche à droite. Comme leur mouvement se fait autour d'un seul axe, les articulations trochoïdes sont considérées comme des articulations uniaxiales. D'autres exemples d'articulations trochoïdes sont les articulations radio-ulnaires qui permettent le mouvement de pronation et de supination de l'avant-bras.
Un autre type d'articulation synoviale uniaxiale est l'articulation trochléenne, que nous allons examiner par la suite. Les articulations trochléennes impliquent l’extrémité convexe d'un os qui s'articule avec l'extrémité concave d'un autre os, permettant le mouvement autour de l’axe qui passe transversalement à travers l'articulation. Les articulations trochléennes ressemblent à la charnière d'une porte. Ces articulations permettent la flexion et l'extension.
Un autre excellent exemple d'articulation trochléenne est le coude, où la trochlée et le capitulum de l'humérus s'insèrent parfaitement dans l'incisure trochléaire concave de l'ulna et la tête du radius. Un autre exemple d'articulation trochléenne est la cheville ou l'articulation talocrurale. La capsule articulaire des articulations trochléennes est mince et n’est pas suffisante antérieurement et postérieurement là où le mouvement se produit ; cependant, les os sont reliés par des ligaments collatéraux latéraux robustes.
L'articulation du genou fait aussi partie des articulations trochléennes. Mais, contrairement au coude et à la cheville, l'articulation du genou permet également le glissement et la rotation autour de l’axe vertical – un mouvement de plus qui accompagne la flexion et l'extension.
Les articulations ellipsoïdes sont également connues sous le nom d'articulations condylaires ou condyliennes. Dans ce type d'articulation, l'extrémité convexe d'un os, appelée condyle, s'articule avec la surface concave d’un autre os. Ce sont des articulations biaxiales, ce qui signifie qu'elles peuvent tourner autour de deux axes ou plans différents. Elles permettent la flexion et l'extension ainsi que l'abduction et l'adduction. Un mouvement simultané autour des deux axes est généralement possible de manière limitée, produisant un mouvement circulaire appelé circumduction.
Pensez à vos articulations des doigts, ou plus précisément, aux articulations métacarpophalangiennes. Vous pouvez voir l'extrémité arrondie des os métacarpiens qui s'articule avec la dépression peu profonde de la phalange proximale de chaque doigt. Ces articulations peuvent se déplacer antérieurement et postérieurement, en pliant et en redressant les doigts. En d'autres termes, elles sont capables de flexion et d'extension. Elles peuvent également se déplacer médialement, latéralement ou même d’un côté à un autre en écartant les doigts et en les ramenant ensemble, ce qui représente les mouvements d'abduction et d'adduction, respectivement. Voici un autre exemple d'articulation ellipsoïde : le poignet ou articulation radiocarpienne.
Passons maintenant à l'articulation en selle, également connue sous le nom d'articulation toroïde. La façon dont les os s’articule ici est quelque peu similaire à l'articulation ellipsoïde mais de manière plus marquée puisqu’ici les deux os qui y participent possèdent des surfaces articulaires réciproquement convexes et concaves. Elles s'articulent comme deux selles opposées l'une à l'autre. Ce type d'articulation permet des mouvements autour de deux axes perpendiculaires.
Tout comme les articulations ellipsoïdes, les articulations en selle sont biaxiales. Elles permettent donc la flexion et l'extension ainsi que l'abduction et l'adduction. La circumduction est également possible. Un exemple classique d'articulation en selle est l’articulation carpométacarpienne du pouce que nous pouvons voir maintenant. Les plans le long desquels cette articulation peut bouger sont ce qui permet le mouvement opposable de nos pouces. Sympa, non ?
Et enfin, dernier mais pas des moindres, nous avons le type d'articulation synoviale le plus connu : l'articulation sphéroïde. Ici, un des deux os – dans cette image la structure bleue – possède une surface articulaire en forme de sphère tandis que l'autre – dans cette image la structure grise – a une surface articulaire en forme de cavité concave. Cet arrangement permet des mouvements autour de plusieurs axes, ce sont donc des articulations multiaxiales. Elles permettent la flexion et l'extension, l'abduction et l'adduction, la rotation interne et externe, ainsi que la circumduction.
L'épaule est un excellent exemple d'articulation sphéroïde qui permet une amplitude de mouvement très vaste. La tête de l'humérus sert de sphère tandis que la cavité glénoïde de la scapula forme la cavité. L'articulation de la hanche est également une articulation sphéroïde dans laquelle la tête arrondie du fémur pivote dans la cavité formée par l'acétabulum de l'os de la hanche.
Alors que se passerait-il si quelque chose n’allait pas dans une articulation synoviale ? Que peut-il arriver ? Vous souvenez-vous du cartilage articulaire qui tapisse les surfaces articulaires des os dans les articulations synoviales ? Ce cartilage peut être endommagé, même tout simplement par l'usure générale, ce qui peut entraîner une douleur assez intense. Au fur et à mesure de l’usure, les surfaces des os sont exposées et peuvent commencer à frotter l'une contre l'autre. Cela n'a pas l'air très agréable, n'est-ce pas ?
Cette condition s'appelle l'arthrose et peut survenir dans n'importe quelle articulation synoviale du corps. Les principaux symptômes incluent des douleurs et de la raideur au niveau de l'articulation, tandis que certaines personnes ressentent également un gonflement et des bruits de craquement lors du mouvement de l'articulation affectée. Malheureusement, l'arthrose est une pathologie à long terme qui ne peut pas être guérie, mais il existe divers traitements pour aider à réduire la douleur et les autres symptômes, comme des appareils spéciaux conçus pour réduire la pression sur l'articulation affectée, l’exercice, et la perte de poids. Dans les cas graves, des antalgiques et/ou une intervention chirurgicale peuvent être suggérés.
Cela nous amène à la fin de ce tutoriel. J'espère que vous l'avez apprécié. Merci de m'avoir rejoint et bonnes révisions !