Vidéo: Articulations principales
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En savoir plusBienvenue sur le bulletin météo du jour ! Nos experts météorologistes prévoient une journée ensoleillée accompagnée de quelques rafales de vent. Oh, puis vous savez quoi ? Laissez tomber les météorologistes, je reçois les prévisions en direct dans mes genoux. Mon arthrite prévoit de la pluie et des orages… Tenez, regardez ! Il pleut déjà.
Des genoux pour le bulletin météo ? Qui l’eût cru ! Et pourtant, il a été démontré que la pression atmosphérique et la température peuvent influer sur les douleurs articulaires et ainsi nous donner une idée de la météo à venir. Vous voulez en savoir plus sur les pouvoirs de nos articulations ? Restez avec nous pendant que nous explorons les principales articulations du corps humain.
Dans la vidéo d’aujourd’hui, nous jetterons un œil aux trois types d’articulations du corps humain — les articulations synoviales, fibreuses, et cartilagineuses. Nous explorerons l’anatomie de base des articulations synoviales ainsi que leur classification fonctionnelle avant de décrire certaines articulations synoviales du corps. Nous finirons avec quelques notes cliniques pour consolider nos nouvelles connaissances.
Avant de plonger dans les détails, j’aimerais vous donner un aperçu de ce qu’est en réalité une articulation. Une articulation est une zone où se rencontrent deux os ou plus, comme nous pouvons le voir ici. Les articulations lient les os du corps entre eux, formant ainsi le système squelettique. Le corps humain dispose d’environ 360 articulations, qui, comme nous l’avons vu, peuvent être classifiés en trois catégories. Passons les rapidement en revue.
Dans le cas des articulations fibreuses, les os sont connectés par un tissu conjonctif fibreux dense. Les articulations fibreuses peuvent être sous-catégorisées en sutures, gomphoses, et syndesmoses. Les sutures sont des articulations immobiles trouvées entre les os du crâne. Ces articulations deviennent complètement fixes vers l'âge de 20 ans. Elles sont particulièrement importantes durant la naissance puisqu'elles permettent au crâne de se déformer, facilitant ainsi l’accouchement. Les gomphoses constituent un autre type d’articulation immobile. On les retrouve uniquement là où les dents s’articulent avec les alvéoles dentaires, dans l’os maxillaire et la mandibule. Les syndesmoses, quant à elles, permettent de légers mouvements et comprennent une membrane interosseuse située entre les deux os qu’elles relient. Un exemple de syndesmose est la syndesmose radio-ulnaire, dont la majeure partie est constituée par la membrane interosseuse de l’avant-bras.
Les articulations cartilagineuses, comme leur nom l’indique, sont des articulations qui connectent deux os par du cartilage. Les articulations cartilagineuses peuvent être sous-catégorisées en synchondroses, aussi parfois nommées articulations cartilagineuses primaires, et en symphyses, que l’on connaît aussi comme articulations cartilagineuses secondaires. Les synchondroses sont presque intégralement immobiles, et sont caractérisées par la présence de cartilage hyalin entre les deux os de l’articulation. On les retrouve notamment au niveau des articulations costochondrales de la cavité thoracique antérieure et sur les plaques épiphysaires des os longs. Le deuxième groupe d’articulations cartilagineuses est celui des symphyses. Elles sont caractérisées par la présence de surfaces osseuses adjacentes recouvertes de cartilage hyalin et reliées par du tissu conjonctif fibreux avec un certain degré de mobilité. Les articulations intervertébrales, la symphyse pubienne, et l’articulation manubriosternale sont autant d’exemples de symphyses.
Les articulations synoviales sont le type d'articulation le plus courant du corps humain et seront donc le point d’intérêt principal de la vidéo d'aujourd'hui. Les articulations synoviales sont un peu différentes puisque les os de l'articulation ne sont pas directement en contact l’un avec l’autre. Les os d'une articulation synoviale sont séparés par une étroite cavité synoviale ou articulaire, et les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage hyalin. Les articulations synoviales sont entourées d'une capsule fibreuse qui renforce et stabilise l'articulation. L'intérieur de la capsule est recouvert d'une membrane synoviale qui sécrète un liquide dans la cavité articulaire, le liquide synovial, qui assure la lubrification de l'articulation.
Les articulations synoviales sont les articulations les plus mobiles du corps. Leur classification est subdivisée en six différents types en fonction de leur forme et de leurs mouvements.
Le premier type est l'articulation synoviale plane, qui permet les mouvements de glissement. Les os d'une articulation synoviale plane sont à plat l'un contre l'autre. Dans le cas des articulations synoviales ellipsoïdes, l’extrémité arrondie d’un os s’articule avec la cavité glénoïde d’un autre. Les articulations ellipsoïdes permettent les mouvements de flexion, d’extension, d’abduction, d’adduction, ainsi que de circumduction.
Les articulations synoviales trochléennes sont les suivantes sur notre liste. On les appelle également ginglymes. Tout comme une charnière de porte ne peut bouger que dans une seule direction, ces articulations ne s’actionnent que dans un seul axe, permettant ainsi des mouvements de flexion et d’extension. Un autre type d’articulation synoviale est l’articulation trochoïde, dite également « à pivot », d’après le mouvement qu’elle permet. Les articulations trochoïdes disposent généralement d’une portion arrondie servant d’axe de rotation pour le second os de l’articulation. Les articulations en selle, aussi appelées « articulations toroïdes » tiennent leur nom de leur apparence : les os semblent s’y articuler comme un cavalier sur la selle de son cheval. De façon similaire aux articulations ellipsoïdes, les articulations toroïdes sont biaxiales, permettant la flexion, l’extension, l’abduction, l’adduction, et enfin la circumduction.
La dernière catégorie d’articulations synoviales est celle des articulations cotyloïdes, dites aussi « sphéroïdes ». Elles comprennent une surface articulaire de forme sphérique s’articulant avec la cavité concave d’un autre os et constituent ainsi des articulations particulièrement dynamiques. Les mouvements autorisés par les articulations cotyloïdes sont l’abduction, l’adduction, la flexion, l’extension, la rotation interne et externe, ainsi que la circumduction.
Maintenant que nous avons vu les bases des types d’articulations, voyons quelques exemples des articulations principales du corps humain, en commençant par ceux du haut du corps.
La première articulation dont nous allons parler est l’articulation temporomandibulaire, qui forme la connection principale entre le crâne et la mâchoire inférieure. C’est une sorte d’hybride entre une articulation synoviale trochléenne et ellipsoïde, entre la partie squameuse de l’os temporal et la tête de la mandibule. Cette articulation est divisée en deux parties par un disque articulaire, formant un compartiment supérieur et un inférieur. Le compartiment supérieur permet la protraction et la rétraction ainsi qu’un mouvement horizontal tandis que le compartiment inférieur permet l’abaissement et l’élévation de la mandibule. Cette articulation est particulièrement importante pour manger et parler.
Un peu plus bas, nous rencontrons les articulations zygapophysaires, anciennement nommées articulations des apophyses articulaires vertébrales. Ce sont des articulations synoviales planes qui permettent un mouvement de glissement entre les vertèbres. Elles permettent aussi de limiter le mouvement latéral des vertèbres pour éviter un déplacement. Ces articulations sont formées par les processus articulaires supérieur et inférieur des vertèbres adjacentes, les zygapophyses, et apparaissent sur nos arcs vertébraux tout le long de la colonne vertébrale.
Vers l’avant, nous rencontrons une articulation de la ceinture scapulaire : l’articulation sternoclaviculaire. Elle est importante parce qu’elle constitue la seule articulation squelettique située entre le squelette appendiculaire du membre supérieur et le squelette axial du tronc. Les surfaces articulaires sont l'extrémité sternale de la clavicule et l'incisure claviculaire du manubrium du sternum, ainsi que la surface supérieure adjacente du premier cartilage costal. L'articulation sternoclaviculaire est une articulation synoviale en selle permettant les mouvements d'élévation et de dépression, de protraction et de rétraction, ainsi qu'une rotation axiale de la clavicule. À l'instar de l'articulation temporomandibulaire, l'articulation sternoclaviculaire contient également un disque articulaire qui divise l'espace articulaire en deux compartiments. Ce disque articulaire aide à améliorer la congruence de l'articulation en augmentant la surface de contact de chaque surface articulaire.
Une autre articulation importante de la ceinture scapulaire est l'articulation acromioclaviculaire, qui est formée par l'articulation de l'acromion de la scapula et de l'extrémité latérale de la clavicule. Cette articulation, également connue sous le nom d'articulation AC, est une articulation synoviale plane permettant un mouvement de glissement tout en aidant aux mouvements d'abduction du membre supérieur au niveau de l'articulation de l'épaule. L'articulation AC est facilement palpable à la pointe de notre épaule.
Ensuite, nous arrivons à l'articulation glénohumérale, également simplement connue sous le nom d'articulation de l'épaule. Elle est classée parmi les articulations synoviales sphéroïdes et est formée par la tête de l'humérus et la fosse glénoïde concave de la scapula. Cette articulation permet une large gamme de mouvements, notamment la flexion et l'extension, l'abduction et l'adduction, la rotation interne et externe, ainsi que la circumduction du bras au niveau de l'épaule. En raison de sa grande mobilité, c'est une articulation relativement instable qui dépend fortement des ligaments environnants, du support cartilagineux et de sa capsule articulaire pour stabiliser et protéger l’articulation.
En descendant le long du membre supérieur, nous atteignons l'articulation du coude. L'articulation du coude est une articulation synoviale trochléenne composée, formée par l'articulation de l'extrémité distale de l'humérus avec le radius et l'ulna. Cette articulation trochléenne permet la flexion et l’extension du bras au niveau du coude. L'articulation du coude est classée comme une articulation synoviale composée car elle est composée de plus petite articulations séparées, à savoir l'articulation huméro-ulnaire formée entre l'humérus et l'ulna, l'articulation huméroradiale formée entre l'humérus et le radius, et l'articulation radio-ulnaire proximale, formée entre la partie proximale du radius et la partie proximale de l'ulna. Ces trois articulations constituent ensemble l'articulation du coude.
À l'extrémité distale de l'avant-bras, nous rencontrons l'articulation radiocarpienne, communément appelée articulation du poignet. Comme son nom l'indique, l'articulation radiocarpienne est constituée de l'extrémité distale du radius et de la rangée proximale des os du carpe. L'extrémité distale du radius s'articule spécifiquement avec trois os du carpe – le scaphoïde, le lunatum et le triquetrum. L'articulation radiocarpienne est une articulation synoviale de type ellipsoïde permettant un mouvement biaxial de la main au niveau du poignet. Cette articulation permet la flexion et l'extension, l'abduction et l'adduction, ainsi que la circumduction de la main.
En ce qui concerne les articulations de la main, nous rencontrons les articulations carpométacarpiennes. Ces articulations sont formées par l'articulation de la rangée distale des os du carpe et des bases des cinq os métacarpiens de la main. Les articulations carpométacarpiennes des deuxième à cinquième doigts sont des articulations synoviales planes permettant de légers mouvements de glissement, tandis que l'articulation carpométacarpienne du pouce est une articulation synoviale en selle permettant des mouvements de flexion et d'extension, d'abduction et d'adduction, ainsi que de circumduction. Cette articulation est une articulation en selle modifiée car elle permet également un certain degré de rotation interne et externe. Grâce à elle, le pouce est beaucoup plus mobile que les autres doigts, permettant le fameux mouvement d'opposition du pouce et nous donnant la capacité de tenir et de manipuler des objets.
Les dernières articulations du membre supérieur que nous allons voir aujourd'hui sont les articulations métacarpophalangiennes. Ces cinq articulations sont formées par les articulations entre la tête des métacarpiens et la base des phalanges proximales. Elles correspondent à ce que nous appelons communément les articulations des doigts, et sont des articulations synoviales de type ellipsoïde permettant la flexion et l'extension, ainsi que l'abduction et l'adduction des doigts. Pourquoi ne pas essayer de fléchir vos doigts maintenant et observer vos articulations bouger ?
Maintenant que nous avons examiné les principales articulations de la partie supérieure du corps, examinons les principales articulations de la partie inférieure.
Nous commencerons par l'articulation sacro-iliaque de la région pelvienne. Cette articulation est formée par l'articulation entre le sacrum et l'ilion de l'os coxal. C'est une articulation synoviale atypique : elle a une amplitude de mouvement très limitée, ne permettant que de légers mouvements de glissement et de rotation. La fonction principale de cette articulation est de supporter le poids du squelette axial et de le transférer aux os coxaux et aux membres inférieurs.
L’articulation de la hanche, également appelée articulation coxofémorale, relie la région pelvienne au membre inférieur. Cette articulation, formée par la jonction de la tête du fémur et de l'acétabulum de l'os coxal, est une articulation synoviale sphéroïde. C'est une articulation très mobile permettant la flexion et l'extension, l'abduction et l'adduction, la rotation externe et interne, ainsi que les mouvements de circumduction du membre inférieur au niveau de l'articulation de la hanche. Elle dépend entièrement des ligaments environnants, des muscles et de sa propre capsule articulaire pour son soutien et sa stabilité.
Au niveau de la jonction entre la cuisse et la jambe se trouve l'articulation du genou. Cette articulation est relativement instable et nécessite un soutien des tendons et muscles qui l’entourent. Elle est formée par les articulations entre le fémur, le tibia et la patella. L'articulation du genou est une articulation synoviale trochléenne modifiée qui non seulement fléchit et étend la jambe au niveau du genou, mais permet également de légers mouvements de rotation lors de la flexion et de l'extension.
Au niveau de l'extrémité distale de la jambe, nous rencontrons l'articulation de la cheville. L'articulation de la cheville, également connue sous le nom d'articulation talocrurale, est formée par l'extrémité distale du tibia et de la fibula ainsi que du talus du pied. Le tibia et la fibula forment une cavité au niveau de la cheville connue sous le nom de mortaise tibiofibulaire dans laquelle s'adapte le corps du talus. L'articulation talocrurale est une articulation synoviale trochléenne. Elle permet la dorsiflexion et la flexion plantaire du pied.
Juste en dessous de l'articulation de la cheville, nous trouvons l'articulation subtalaire. L'articulation subtalaire est formée par les deux grands os tarsiens du pied – le calcanéus et le talus. L'articulation subtalaire est une articulation synoviale plane permettant des mouvements de glissement impliqués dans l'inversion et l'éversion du pied.
Le complexe articulaire de la cheville, qui porte le poids du corps, est composé des articulations talocrurale et subtalaire. C’est l'une des articulations du corps humain les plus souvent blessées, de par son emplacement, le niveau de force qui la traverse, et les mouvements qu’elle opère. Les ligaments de cette zone sont particulièrement sujets aux élongations en cas de torsion ou d’entorse.
Les dernières articulations que nous allons étudier aujourd'hui sont les articulations interphalangiennes du pied. Le premier orteil – l’hallux – ne forme qu'une seule articulation interphalangienne, tandis que les orteils 2 à 5 comportent deux articulations interphalangiennes chacun. Cela s’explique par le fait que l’hallux ne possède qu'une phalange proximale et une distale, tandis que le reste des orteils possède une phalange proximale, une moyenne et une distale. Les articulations interphalangiennes sont des articulations synoviales trochléennes permettant la flexion et l'extension des orteils.
Maintenant que nous avons vu les principales articulations du corps, voyons quelques notes cliniques sur le sujet.
L’une des pathologies articulaires les plus courantes est l’arthrose. L’arthrose est une pathologie dégénérative caractérisée par la dégénération du cartilage qui recouvre les extrémités articulaires des os. Les articulations particulièrement mobiles telles que les genoux, les hanches et les épaules sont plus susceptibles d’en être atteintes. Puisque l’arthrose touche les articulations les plus exposées au stress mécanique, elle est plus souvent considérée comme le résultat d’une dégénération ou d’une usure progressive plutôt que comme une maladie. A terme, cela occasionne une friction entre les os qui conduit à une réduction de l’amplitude des mouvements de l’articulation, une perte de proprioception, des gonflements et de la douleur. Cette pathologie articulaire dégénérative est observée le plus souvent chez des sujets âgés, néanmoins certaines conditions telles que des traumatismes articulaires répétés ou bien encore des défauts congénitaux peuvent prédisposer certains jeunes patients à l’arthrose. La prise en charge peut se faire grâce à des approches non pharmacologiques, par une gestion du poids et de l’exercice, mais aussi par des thérapies pharmacologiques telles que des médicaments anti-inflammatoires, ou bien encore par une approche chirurgicale.
Voilà qui nous mène vers la fin de ce tutoriel. Merci d’avoir regardé cette vidéo ! J’espère que vous avez apprécié en apprendre davantage sur les principales articulations du corps humain. Bonnes révisions !