Vidéo: Appareil reproducteur féminin

Qui n’a jamais entendu la fameuse question: « D’où viennent les bébés ? » – posée par l’enfant toujours curieux et redoutée par les parents qui ne savent pas comment répondre. En dehors des devoirs parentaux, s'intéresser à ce sujet peut être gênant lors d'un cours universitaire… Mais nous avons tous des organes génitaux et, étant donné que plus de 50 % de la population possède des organes génitaux féminins, c'est un sujet pour le moins important à apprendre. Alors ne vous inquiétez pas! Nous sommes ici pour vous fournir tout ce que vous devez savoir sur l’appareil reproducteur féminin.

Alors qu'allons-nous apprendre aujourd'hui ? Nous allons discuter des organes génitaux féminins et de leur classification. Au fur et à mesure, nous examinerons les fonctions de chaque organe ainsi que les fonctions générales de l’appareil reproducteur féminin.

L’appareil reproducteur féminin se compose des organes génitaux internes et externes. Commençons par les organes internes : On a les ovaires, les trompes utérines, l'utérus et le vagin. Ensuite, les organes externes comprennent le vestibule du vagin, les petites lèvres, le clitoris, les grandes lèvres et le mont du pubis.

En général, l’appareil reproducteur féminin a plusieurs fonctions. Celles-ci incluent la formation et le développement des gamètes, autrement appelés ovocytes, ovules, cellules œufs, ou simplement œufs ; la production des hormones sexuelles féminines, œstrogène et progestérone ; le plaisir sexuel ; et la reproduction. La fécondation de l’ovule et nidation du zygote par la suite ainsi que la maturation de l'embryon et du fœtus se produisent au sein de l'appareil génital. C’est vraiment notre toute première maison!

Apprendre l'organisation de l’appareil reproducteur féminin et la fonction précise de chaque organe peut sembler compliqué au début, mais ne vous inquiétez pas, nous vous aiderons à tout comprendre. Commençons donc par les organes génitaux internes.

Les ovaires sont les gonades de l’appareil reproducteur féminin, ce qui signifie que ce sont des glandes reproductrices qui produisent des cellules reproductrices, ou gamètes. Ces organes multifonctionnels sont situés de part et d'autre de la cavité pelvienne. En regardant cette image où nous voyons les organes pelviens in situ d’une perspective antérieure, nous pouvons voir que les ovaires se trouvent postéro-inférieurement aux trompes utérines. Sur cette image, nous pouvons également voir le rectum postérieur à l'utérus, le vagin, et les os coxaux.

Maintenant que nous nous sommes orientés, nous pouvons passer à une vue postérieure et comprendre cette illustration commune de l’appareil reproducteur feminin.

Les ovaires sont ici colorés en vert. Comme nous l'avons dit précédemment, chaque ovaire produit et libère des ovules. Agissant aussi comme des glandes endocrines, les ovaires produisent des hormones sexuelles féminines essentielles à la fertilité, à la régulation du cycle menstruel et à la maturation sexuelle de la femme. En effet, les ovaires sécrètent de l'œstrogène et de la progestérone.

Ouf ! Ces ovaires semblent assez importants, non ? Y a-t-il quelque chose qui les maintient en place ?

Eh bien, en zoomant un peu, nous pouvons observer que chaque ovaire est attaché dans la cavité péritonéale par le ligament suspenseur et le ligament propre de l'ovaire.

Passons aux trompes utérines, autrement appelées trompes de Fallope ou oviductes, localisés antéro-supérieurement aux ovaires. Ces tubes musculaires sont des structures reproductrices essentielles car ils sont responsables du transport des ovules de l’ovaire à l'utérus. Ils sont également le site de la fécondation de ces cellules.

Les trompes utérines se composent chacune de quatre parties que nous allons discuter. Tout d'abord, il y a l'infundibulum, qui est l'extrémité distale de la trompe utérine — c'est-à-dire l'extrémité la plus proche de l'ovaire. Elle s'ouvre dans la cavité péritonéale. L'infundibulum contient des franges, sortes de projections muqueuses digitiformes qui s'étendent sur la partie supérieure des ovaires. Lorsqu'un ovule est libéré par l'ovaire, les franges le capturent pour ensuite le diriger dans la trompe utérine.

En suivant le trajet de l’ovule, nous arrivons à l'ampoule. C'est la partie la plus large et la plus longue de la trompe. C'est aussi le site le plus courant de la fécondation. Juste à côté de l'ampoule se trouve l'isthme, la partie la plus étroite et la plus musculaire de la trompe utérine. L'isthme s’ouvre à la partie intramurale ou utérine des trompes de Fallope qui communique directement avec la cavité utérine.

Parlons maintenant de l'utérus, également connu sous le nom de matrice. Cet organe creux se situe profondément dans la cavité pelvienne et est le site d'implantation de l'œuf fécondé ainsi que du développement de l'embryon et du fœtus. La paroi utérine est composée de plusieurs couches : l'endomètre, la couche la plus interne, qui se décompose pendant les menstruations, ou qui devient en cas de grossesse le site de l'implantation de l'œuf fécondé ; le myomètre, composé de muscles lisses qui se contractent pendant l'accouchement et les règles ; et enfin la couche la plus externe, le périmètre.

L'utérus est aussi divisé en quatre parties que nous allons examiner. La partie arrondie supérieure est appelée le fundus. Le corps de l'utérus est la partie principale, qui consiste d’une cavité en forme de triangle appelée cavité utérine. Les deux trompes utérines communiquent avec cette cavité. Juste en dessous se trouve l'isthme, qui est une partie étroite de l'utérus. Enfin, en dessous de l'isthme, nous avons la partie la plus inférieure de l'utérus : le col de l'utérus. Celui-ci connecte l'utérus au vagin et est composé de deux parties : la partie supravaginale, aussi appelée “endocol”, au-dessus du vagin, et la partie vaginale, aussi nommée “exocol”, qui s’ouvre sur le vagin.

Le passage du col de l'utérus est appelé canal cervical, qui a deux ouvertures ou orifices – l’ostium interne qui s'ouvre dans l'isthme de l'utérus et l'ostium externe qui s'ouvre dans le vagin. Sur cette vue latérale de la cavité pelvienne, vous pouvez voir que la position de l'utérus est postérieure et supérieure à la vessie urinaire mais antérieure au rectum. La position anatomique de l'utérus est le plus souvent antéfléchie et antéversée. Antéfléchi signifie que le corps de l'utérus est incliné vers l'avant par rapport à l'axe longitudinal du col de l'utérus, tandis que antéversé signifie que l'axe longitudinal du col de l'utérus est incliné antérieurement par rapport à l'axe longitudinal du vagin.

Sur un aspect clinique, le corps et le fundus de l'utérus sont recouverts par le péritoine viscéral - une membrane qui tapisse les parois des organes abdominaux et pelviens et qui se reflète sur la vessie et le rectum. Cela signifie que le péritoine se replie sur lui-même. Il forme alors le cul-de-sac vésicoutérin, antérieur à l’utérus, et le cul-de-sac rectoutérin, souvent appelé “cul-de-sac de Douglas”, postérieur à celui-ci.

Passons maintenant à l'organe le plus externe : le vagin ou canal de naissance. Le terme canal de naissance est plutôt utilisé lors de l’accouchement. Sur cette image, vous pouvez voir le vagin, un tube fibromusculaire inférieur au col de l'utérus. Il est entouré de tissu conjonctif pelvien. En regardant le vagin en vue postérieure, nous pouvons remarquer la nécessité d’un tissu conjonctif élastique. Cela permet au vagin de se dilater pour faciliter l'accouchement.

En ce qui concerne les fonctions du vagin, ce dernier a plusieurs rôles. Il contribue au plaisir lors des rapports sexuels et permet la fécondation des ovules en favorisant le dépôt et la transmission du sperme vers l'utérus. Il permet l'expulsion des résidus de la menstruation. C'est aussi un passage pour les produits de la conception, d’une part lorsqu'une grossesse n'est pas viable mais aussi pour le fœtus pendant l'accouchement. Notamment, en ce qui concerne la collection du sperme, les fornix vaginaux vus ici sont des replis importants, sortes de poches qui servent à maintenir le sperme éjaculé.

Voilà ! terminons avec les organes reproducteurs internes en abordant ce qui se passe dans les ovaires et leur rôle dans le cycle menstruel. Pas besoin de s'inquiéter, car nous allons simplifier les choses.

Dans chaque ovaire, il y a des milliers de groupes de cellules appelés follicules ovariens, contenant chacun une cellule œuf immature appelée ovocyte. Les follicules subissent un processus de maturation au cours du cycle menstruel. Une fois le follicule mature, il devient un follicule tertiaire. Nous pouvons le voir en vert sur cette image. Il libère son ovocyte au moment de l'ovulation.

Après l'ovulation, les franges de la trompe utérine englobent l'ovocyte et le poussent dans la trompe. Il est ensuite déplacé à travers la trompe par des contractions musculaires péristaltiques. La trompe utérine est le site où a lieu la fécondation. Dans le cas d’une grossesse normale, si l'ovocyte est fécondé par un spermatozoïde, il passe par les premières étapes du développement et atteint l'utérus trois à quatre jours plus tard pour ensuite s'implanter dans la paroi utérine quelques jours après.

Après la libération de l'ovocyte, le follicule tertiaire se transforme en corps jaune. En cas de fécondation, le corps jaune sera maintenu dans l'ovaire et sécrétera de l'œstrogène et de la progestérone pour favoriser la nidation de l'embryon dans la paroi utérine. Par contre, si la fécondation ne se produit pas, le follicule ovarien se transforme brièvement en corps jaune mais va régresser et se transformer en corps blanc, un tissu conjonctif fibreux.

Et voilà pour les organes reproducteurs internes. Maintenant, concentrons-nous sur les organes génitaux externes.

Il est important de noter que les organes génitaux externes féminins se présentent sous différentes formes, couleurs et structures, et que les diagrammes montrés ne représentent qu'une variation normale parmi tant d’autres. Vous pouvez consulter le site Labia Library pour voir une sélection vaste mais non exhaustive d’autres variations.

La première structure dont nous devons parler est la vulve. Le terme "vulve" désigne l'ensemble des organes génitaux externes féminins, représentés sur cette image. La vulve est située à l'avant du périnée. Comme mentionné précédemment, nous allons revoir les composants principaux de la vulve, en commençant par le vestibule du vagin. Nous examinerons ensuite les petites lèvres, le clitoris, les grandes lèvres et le mont du pubis.

Le vestibule du vagin, également connu comme vestibule vulvaire ou simplement vestibule, est une zone située à l'entrée du canal vaginal. C'est ce qui est représenté dans cette vue coronale du pelvis féminin où l'on peut voir le vestibule et le canal vaginal. En passant à cette vue inférieure de la région du périnée, on peut voir que le vestibule est situé entre les petites lèvres latéralement et postéro-latéralement, et est délimité antérieurement par la marge dorsale du capuchon du clitoris. Enfin, postérieurement dans le vestibule, il y a une dépression appelée fosse du vestibule.

Le vestibule contient l'orifice ou ouverture vaginale, les orifices des glandes vestibulaires majeures et mineures, et l'orifice externe de l'urètre, là où l'urine sort de l'urètre. Bien qu'il ne soit pas représenté sur cette image, l'hymen fait également partie de la vulve chez certaines personnes. En général, il recouvre partiellement l'orifice vaginal. L'hymen en forme de croissant,dit “semi-lunaire” montré ici, en est la forme la plus courante. Cependant, comme pour le reste des organes génitaux externes, il existe des variations différentes, et son absence est tout à fait possible.

Concentrons-nous un moment sur les glandes vestibulaires majeures. Ces glandes sont également appelées glandes de Bartholin, et nous pouvons voir ici l’ouverture de leurs canaux. Ces deux glandes très petites sont situées à l'entrée du vagin et sont homologues aux glandes bulbo-uréthrale chez les hommes. Elles sécrètent un mucus qui lubrifie le vagin.

Notre prochain sujet est les petites lèvres, deux plis longitudinaux fins sans poils qui entourent le vestibule et son contenu. Elles se trouvent entre les grandes lèvres et sont enfermées par la fente de la vulve. Les petites lèvres se rejoignent postérieurement au niveau du frein des petites lèvres. Antérieurement, chaque petite lèvre se divise en une couche supérieure et une couche inférieure. La couche supérieure de chaque côté s'unit au-dessus du gland du clitoris, donnant naissance à un pli qui recouvre le clitoris, qu’on appelle prépuce ou capuchon clitoridien. La couche inférieure de chaque côté passe sous le gland du clitoris pour former le frein du clitoris.

Passons maintenant au clitoris lui-même. Le clitoris est un organe érectile responsable des sensations sexuelles. Il est plutôt complexe, similaire au pénis masculin sans fonction urinaire et souvent simplifié dans les manuels ou atlas anatomiques. Le clitoris est situé là où les petites lèvres se rejoignent antérieurement et se compose du gland, du corps et de deux piliers, parfois aussi nommés crura. Le gland est visible ici tandis que le corps et les piliers se trouvent vers l'intérieur.

Le clitoris est représenté en entier ici, ce qui nous permettra de mieux vous expliquer cette structure. Chacun des deux piliers du clitoris est attaché le long de chaque branche inférieure du pubis. Les piliers s'unissent antérieurement pour former le corps du clitoris, qui se dirige vers la symphyse pubienne et redescend vers le gland. Le corps du clitoris, que nous pouvons voir ici en coupe transversale, est composé de deux corps caverneux de forme cylindrique. C’est un type de tissu érectile que l’on retrouve également dans les piliers du clitoris.

Le gland du clitoris est composé d'un autre type de tissu érectile qui est également présent dans les bulbes vestibulaires, une paire de structures érectiles situées de part de d’autre de l'orifice vaginal. Dans notre image en coupe transversale, nous pouvons également voir la neurovasculature du clitoris. Le clitoris contient une vascularisation riche, très sensible aux stimulations tactiles et/ou sexuelles.

Le gland est la partie la plus innervée du clitoris. L'innervation de cet organe est majoritairement assurée par le nerf dorsal du clitoris. Il est très important de reconnaître et de comprendre la neurovasculature du clitoris afin d’évitér tout dommage involontaire sur ces structures lors d'une intervention chirurgicale.

S’il y a des petites lèvres, c’est bien qu’il doit y avoir aussi des grandes lèvres, n'est-ce pas ? Eh oui ! Les grandes lèvres sont la partie la plus latérale de la vulve : elles entourent les petites lèvres. Situées en arrière du mont du pubis et en avant du périnée, les grandes lèvres sont des replis larges et longitudinaux qui consistent de peau et de tissu adipeux. Elles restent sans poils jusqu'à la puberté et forment les limites latérales de la fente vulvaire. Les deux grandes lèvres se rejoignent vers l’avant en formant la commissure antérieure des grandes lèvres.

Enfin, la dernière structure que nous allions voir aujourd'hui est le mont du pubis, souvent aussi appelé “mont de Vénus”. Cette éminence bombée située devant la symphyse pubienne est constituée d'une grande quantité de tissu adipeux sous-cutané et est couverte de poils pubiens après la puberté.

Maintenant que nous avons étudié l'anatomie macroscopique du système reproducteur féminin, jetons un œil à un possible scénario clinique.

Lorsque un œuf fécondé s'implante et se développe en dehors de l'utérus, on parle de grossesse ectopique ou extra-utérine. Cela se produit le plus souvent dans la trompe utérine, formant ainsi ce que l'on appelle une grossesse tubaire. Une grossesse ectopique peut également se manifester dans l'ovaire, le col de l'utérus ou la cavité péritonéale, que l’on peut mieux voir sur cette vue latérale du pelvis. Ce type de grossesse ne peut pas se dérouler normalement et constitue une urgence médicale. L'œuf fécondé est incapable de survivre et le tissu qui prolifère peut provoquer une hémorrhagie potentiellement mortelle pour la mère en l’absence de détéction ou de traitement.

Très bien, c'est tout pour notre tutoriel sur le système reproducteur féminin. Félicitations pour nous avoir suivis jusqu'ici. J'espère que cette vidéo vous a plu et bonnes révisions !