Système cardiovasculaire (circulatoire)
Le système circulatoire, également appelé système cardiovasculaire, est un système organique vital qui fournit des substances essentielles à toutes les cellules pour que les fonctions de base puissent se dérouler correctement. Le système cardiovasculaire est un réseau composé du cœur, qui joue le rôle de pompe centrale, des vaisseaux sanguins qui distribuent le sang dans tout le corps, et du sang lui-même, pour le transport de différentes substances.
Le système circulatoire est divisé en deux boucles distinctes : Le circuit pulmonaire, plus court, qui échange le sang entre le cœur et les poumons pour l'oxygénation, et le circuit systémique, plus long, qui distribue le sang dans tous les autres systèmes et tissus de l'organisme. Ces deux circuits commencent et se terminent dans le cœur.
Cet article l'anatomie du système circulatoire, ainsi que les aspects cliniques qui s'y rapportent.
Fonctions | Transport de gaz, de nutriments, d'électrolytes, de déchets et d'hormones |
Cœur |
Couches : myocarde, endocarde, épicarde Chambres : atria (oreillettes) gauche et droit, ventricules gauche et droit Vaisseaux sanguins : artères (sang oxygéné), veines (sang désoxygéné) |
Vaisseaux sanguins | Artères, veines, capillaires Hiérarchie : Cœur → artères → artérioles → capillaires [échange de gaz – le sang oxygéné devient désoxygéné] → veinules → veines → cœur |
Circulations |
Pulmonaire : veine cave supérieure et inférieure (avec le sang désoxygéné) → atrium droit → ventricule droit → artère pulmonaire droite et gauche → capillaires de chaque poumon (oxygénation du sang) → veines pulmonaires → atrium gauche → ventricule gauche → circulation systémique. Systémique : atrium gauche → ventricule gauche → aorte et toutes ses branches → capillaires → veines → veines caves supérieures et inférieures → circulation pulmonaire. Coronaire - aorte ascendante → artère coronaire droite → branche marginale droite, artère interventriculaire postérieure, artère coronaire gauche → branche interventriculaire antérieure (anastomoses avec la branche postérieure), artère circonflexe. |
Sang |
Plasma contenant des composants cellulaires : Erythrocytes (globules rouges) – contiennent de l'hémoglobine et transportent l'oxygène dans les vaisseaux sanguins. Leucocytes (globules blancs) – cellules du système immunitaire Thrombocytes (plaquettes) – cellules de la coagulation |
Notes Cliniques | Artériosclérose, maladie cérébrovasculaire, maladie artérielle périphérique, anévrisme, varices, arythmie, insuffisance cardiaque |
Fonction
La principale fonction du système cardiovasculaire, également connu sous le nom de système circulatoire, est d'apporter de l'oxygène aux tissus de l'organisme, tout en éliminant le dioxyde de carbone produit par le métabolisme. L'oxygène est transporté par une protéine appelée hémoglobine, située à la surface des globules rouges du sang.
Outre l'oxygène, le sang transporte également des nutriments, tels que le glucose et les électrolytes, des hormones et des déchets métaboliques. Ces déchets sont transportés vers des organes comme le foie, où ils sont filtrés et traités pour être éliminés. Le système cardiovasculaire contribue ainsi à maintenir l'homéostasie, en veillant à ce que les cellules reçoivent ce dont elles ont besoin pour fonctionner et à ce que les substances nocives soient éliminées efficacement.
Passez en revue l'unité d'étude suivante sur le système cardiovasculaire pour approfondir vos connaissances :
Le cœur
Le cœur est un organe musculaire qui agit comme une pompe centrale pour le système circulatoire, envoyant le sang dans tout le corps. Il est situé dans la cavité thoracique et entouré d'une membrane à deux couches, le péricarde (sac péricardique). Les deux feuillets du péricarde sont le péricarde fibreux et le péricarde séreux. Le péricarde séreux est lui aussi divisé en deux couches, l’une pariétale, plus superficielle, et l’autre, viscérale, plus interne. Cette dernière est également appelée « épicarde », et recouvre l'extérieur du cœur. L'épaisse paroi musculaire du cœur, appelée myocarde, est composée de muscle cardiaque involontaire. Enfin, la cavité interne du cœur est également tapissée d’une membrane : l'endocarde.
Le cœur est divisé en parties droite et gauche par une paroi musculaire appelée septum interventriculaire. Chaque côté contient deux chambres : un atrium (qui reçoit le sang) et un ventricule (qui expulse le sang). Les atria recueillent le retour veineux, tandis que les ventricules se contractent pour envoyer le sang dans la circulation. Les valves situées entre les cavités et à la sortie du cœur garantissent que le sang circule dans une seule direction et empêchent le reflux. Le côté droit du cœur pompe le sang désoxygéné vers les poumons pour l'oxygéner, tandis que le côté gauche pompe le sang oxygéné vers le reste du corps.
Les contractions cardiaques sont déclenchées par des impulsions électriques générées par des centres de régulation spécialisés. Le nœud sinuatrial (SA), situé dans l’apex de l'atrium droit, initie chaque battement de cœur et est connu comme le pacemaker naturel du cœur. L'impulsion se rend ensuite au nœud atrioventriculaire (AV), situé dans le septum entre les atria et les ventricules, et continue à travers les voies de conduction pour stimuler la contraction ventriculaire.
Le cycle cardiaque comprend des phases alternées de contraction et de relaxation. Pendant la systole, les ventricules se contractent pour pomper avec force le sang dans les principales artères. En même temps, les atria (oreillettes) se remplissent de sang. En diastole, les ventricules se relâchent, permettant au sang d'affluer des oreillettes en préparation du prochain battement. Ce cycle se répète continuellement tout au long de la vie.
Les performances du cœur peuvent être mesurées par le débit cardiaque (DC), c'est-à-dire le volume de sang pompé par minute. Il est calculé en multipliant la fréquence cardiaque (FC) par le volume systolique (VS), qui est la quantité de sang éjectée à chaque contraction. Le débit cardiaque s'adapte aux besoins de l'organisme : il augmente pendant l'exercice pour fournir plus d'oxygène aux muscles et diminue au repos.
Circulation sanguine
Le cœur est la pompe centrale du système circulatoire et le sang circule dans deux circuits principaux : le circuit pulmonaire et le circuit systémique.
À partir du cœur, le sang désoxygéné (contenant du dioxyde de carbone) renvoyé de la circulation systémique vers le côté droit du cœur est pompé dans la circulation pulmonaire et acheminé vers les poumons, où se produisent les échanges gazeux. Le dioxyde de carbone est éliminé du sang et remplacé par de l'oxygène. Le sang est maintenant oxygéné et retourne dans le côté gauche du cœur.
De là, il est pompé dans le circuit systémique, fournit de l'oxygène aux tissus et retourne à nouveau au côté droit du cœur. Le sang est également un excellent moyen de transport pour les nutriments, tels que les électrolytes, ainsi que pour les hormones. Le sang transporte également les déchets métaboliques, qui sont filtrés du sang par le foie et les reins.
Circulation pulmonaire
Le sang désoxygéné provenant de la circulation systémique retourne dans l'atrium droit via les veines caves supérieure et inférieure. Le sinus coronaire qui ramène le sang de la circulation coronaire, s'ouvre également dans l’atrium droit. Le sang de l’atrium droit s'écoule dans le ventricule droit par la valve atrioventriculaire droite (valve tricuspide) pendant la diastole. Pendant la systole, le ventricule droit se contracte, dirigeant le sang dans l’infundibulum pulmonaire (cône artériel) à la base du tronc pulmonaire. La contraction du ventricule entraîne la fermeture de la valve tricuspide, empêchant le reflux du sang dans l’atrium droit. Entre l'infundibulum pulmonaire et le tronc pulmonaire se trouve la valve pulmonaire. En diastole, la valve se ferme pour empêcher le reflux du sang dans le ventricule droit.
Le tronc pulmonaire se divise en une artère pulmonaire droite et une artère pulmonaire gauche, qui desservent respectivement le poumon droit et le poumon gauche. Le sang désoxygéné circule dans les capillaires de chaque poumon, où il est ensuite oxygéné. Les veines pulmonaires recueillent le sang nouvellement oxygéné des poumons et le renvoient dans l’atrium gauche, où il passe dans la circulation systémique.
Circulation systémique
Le sang oxygéné pénètre dans l’atrium gauche à partir de la circulation pulmonaire via les veines pulmonaires. Pendant la diastole, le sang passe de l’atrium gauche au ventricule gauche à travers la valve atrioventriculaire gauche (valve mitrale, dite aussi bicuspide). En systole, le ventricule gauche se contracte, poussant le sang dans l’aorte ascendante à travers la valve aortique.
L'aorte ascendante devient la crosse de l'aorte, d'où partent trois grandes artères : le tronc brachiocéphalique, l'artère carotide commune gauche et l'artère subclavière gauche. Ces artères fournissent du sang oxygéné à la tête et au cou, ainsi qu'aux membres supérieurs.
L'aorte descendante est le prolongement de la crosse de l'aorte vers le bas. Dans le thorax, elle est appelée aorte descendante ou aorte thoracique et donne de nombreuses branches dans le thorax.
Cette dernière passe dans la cavité abdominale à travers le diaphragme par le hiatus aortique au niveau de T12. À partir de là, on parle de l'aorte abdominale. L'aorte abdominale donne des ramifications aux structures situées à l'intérieur et autour de la cavité abdominale, et se termine par une bifurcation dans les artères iliaques communes, qui alimentent la cavité pelvienne et les membres inférieurs.
Les branches de l'aorte se dirigent vers les structures auxquelles elles sont destinées et se ramifient sur toute leur longueur. Les branches terminales pénètrent dans les tissus et se dirigent vers les lits capillaires des tissus dans des vaisseaux appelés artérioles. Des échanges gazeux ont lieu entre le sang et les tissus. Le sang est collecté à partir des capillaires par des veinules, qui s'unissent pour former les veines de la circulation systémique. Ces veines se déversent finalement dans l’atrium droit via les veines caves supérieure et inférieure.
Circulation coronaire
La circulation coronaire fait référence à l'approvisionnement en sang du cœur lui-même. Elle fait partie de la circulation systémique. Les artères coronaires droite et gauche se ramifient directement à partir de l'aorte ascendante, juste au-dessus de la valve aortique. L'artère coronaire droite passe à droite et donne deux branches principales : la branche marginale droite le long du bord droit du cœur et l'artère interventriculaire postérieure (descendante postérieure), qui descend le long du septum interventriculaire à la base du cœur.
L'artère coronaire gauche passe à gauche et donne l'artère interventriculaire antérieure (artère descendante antérieure gauche) qui descend sur la face antérieure du septum interventriculaire pour s'anastomoser avec l'artère interventriculaire postérieure à l'apex du cœur. Elle donne également l'artère circonflexe.
Le drainage veineux du cœur est assuré par le sinus coronaire, qui draine les veines principales du cœur :
- La grande veine cardiaque,
- La veine cardiaque moyenne,
- La petite veine cardiaque, qui se jette directement dans l’atrium droit.
Apprenez tout sur les artères et les veines coronaires grâce à l'unité d'étude et au quiz suivants :
Système porte
Le système porte est le système de veines qui draine le sang des intestins et le dirige vers le foie pour y être filtré. Les veines mésentériques supérieure et inférieure, qui drainent du jéjunum jusqu'au haut rectum, ainsi que la veine splénique, qui draine la rate, le pancréas et l'estomac, se rejoignent pour former la veine porte hépatique, qui déverse le sang dans le foie.
Les toxines sont filtrées par le foie et le sang filtré est renvoyé dans la veine cave inférieure par les veines hépatiques.
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Types de vaisseaux sanguins
À des fins descriptives, il est plus facile de décrire les types de vaisseaux sanguins dans l'ordre dans lequel ils passent du cœur aux tissus périphériques, et des tissus périphériques au cœur.
Artères
Les artères transportent le sang en s’éloignant du cœur (Petite astuce mnémotechnique : on dit que les artères partent du cœur et que les veines viennent au cœur). Elles ont des parois épaisses et une lumière étroite pour résister à la pression élevée du sang qui est expulsé du cœur. À mesure que les artères se rapprochent des tissus plus périphériques, elles entament un processus de segmentation, diminuant le diamètre et l'épaisseur de la paroi à chaque division. Les principales voies d'écoulement artériel du cœur sont l'aorte (circulation systémique) et le tronc pulmonaire (circulation pulmonaire). Les artères coronaires sont les artères qui fournissent du sang oxygéné aux tissus du cœur lui-même.
Les artères sont généralement divisées en trois types :
- Les artères conductrices, qui correspondent aux artères issues directement du cœur, et à leurs branches principales, dont les parois présentent un haut degré d'élasticité ; elles conduisent le sang aux différentes régions du corps
- Les artères distributives qui transportent le sang vers des organes spécifiques et dont la paroi est fortement musclée
- Les vaisseaux de résistance ou artérioles qui sont fins et musclés
La pression dans ces artères diminue de son niveau le plus élevé dans les artères conductrices à son niveau le plus bas dans les artérioles. Les parois des artères sont divisées en trois couches : l’intima (tunique interne), la média (tunique intermédiaire/moyenne), et l’adventice (tunique externe).
Types d’artères
Grandes artères élastiques : ce sont les artères conductrices, par exemple l'aorte et ses principales branches ; le tronc brachiocéphalique, l'artère carotide commune gauche, l'artère subclavière gauche et les artères iliaques communes terminales. Celles-ci transportent le sang du cœur vers les artères conductrices, plus petites. La pression dans ces artères est la plus élevée de tout le système circulatoire. L’intima est tapissée par de l'endothélium et la média a une grande composante élastique.
Artères musculaires : il s'agit des artères distributives qui contiennent une grande proportion de muscles lisses dans leur tunique moyenne. Elles sont tapissées intérieurement par l'endothélium. La adventice est composée de tissu conjonctif fibromusculaire, avec une plus grande proportion de fibres élastiques que de collagène contribuant à l'élasticité de cette couche dans les artères musculaires.
Artérioles : ce sont les vaisseaux de liaison entre les artères musculaires et les lits capillaires des organes. Ils comportent de petites cellules endothéliales dont les noyaux font saillie dans la lumière du vaisseau, une fine paroi musculaire d'environ deux couches de cellules d'épaisseur et une fine adventice. Ils contrôlent le flux sanguin dans les capillaires par la contraction du muscle lisse de la média, qui agit comme un sphincter.
Capillaires : ce sont les vaisseaux les plus proches des organes. Leurs parois mesurent l’équivalent d’une grande cellule endothéliale d'épaisseur et constituent la seule barrière entre le sang et le liquide interstitiel des tissus. Ils ont une lumière étroite qui est juste assez épaisse pour permettre le passage des plus grosses cellules sanguines. La perméabilité des capillaires varie en fonction des tissus environnants et du type de jonction entre les cellules endothéliales adjacentes dans la paroi des vaisseaux. Ils sont composés d'une fine couche de cellules épithéliales et d'une intima. Il existe également une couche incomplète de cellules, qui entoure partiellement les cellules épithéliales, connue sous le nom de péricytes. Trois types de capillaires existent dans le corps : continus, fenestrés et sinusoïdes.
Veines
Types de veines
Les veinules : Elles se forment lorsque deux ou plusieurs capillaires convergent. Elles sont tapissées de cellules endothéliales plates et d'une fine adventice. Ces veinules sont appelées veinules postcapillaires. La composante musculaire apparaît dans les veinules au fur et à mesure que leur lumière augmente, ce qui donne des veinules musculaires.
Veines : elles sont formées par l'union de veinules musculaires. Par rapport aux artères, les veines ont une paroi relativement fine et une lumière plus large. La structure des parois est similaire à celle des artères, mais une quantité considérablement plus faible de muscle est présente dans la média des veines. Les veines sont des vaisseaux capacitifs, c'est-à-dire qu'elles ont une paroi distensible et peuvent se dilater pour accueillir de plus grands volumes de sang.
La plupart des veines périphériques possèdent des structures appelées valvules, qui sont des projections de l’intima dans la lumière du vaisseau. Les valvules empêchent le reflux du sang dans les veines en se fermant passivement lorsque le sens du flux sanguin s'inverse. Les veines du thorax et de l'abdomen sont dépourvues de valvules.
La hiérarchie globale des vaisseaux sanguins suit l'ordre suivant : artères → artérioles → capillaires → veinules → veines.
Anastomoses
Les artères forment des connexions entre elles appelées anastomoses qui créent un apport continu de sang dans différentes zones. En cas d'occlusion d'une artère dans une zone spécifique, la vascularisation en sang du tissu peut être maintenue par l'anastomose avec une artère d'une zone adjacente.
Une anastomose directe se produit lorsque deux artères sont reliées directement l'une à l'autre, comme dans le cas des artères radiale et cubitale via les arcades palmaires. Les anastomoses de convergence se produisent lorsque deux artères se rejoignent pour former une seule artère, comme c'est le cas lorsque les artères vertébrales se rejoignent pour former l'artère basilaire. Une anastomose transversale se produit lorsqu'une petite artère relie deux artères plus grandes, par exemple l'artère communicante antérieure qui relie les artères cérébrales antérieures droite et gauche.
Des connexions entre les systèmes artériel et veineux sont présentes dans tout le corps. Par exemple, dans le mésentère, les métartérioles peuvent relier les artérioles aux veinules, et le sang peut s'écouler dans les lits capillaires ou les contourner. Le contrôle de ce flux se fait en fonction des besoins locaux des différents tissus.
Les anastomoses artérioveineuses sont une connexion directe entre de petites artères et de petites veines. Elles se produisent dans des régions telles que la peau du nez, des lèvres et des oreilles, dans la muqueuse du canal alimentaire et dans les cavités nasales et buccale.
Une anastomose portocave se produit lorsqu'il y a une connexion entre le système systémique et le système porte des veines. Elles se produisent au niveau des plexus veineux, notamment autour de l'œsophage, de l'ombilic et du rectum.
Sang
Le sang est le composant mobile du système circulatoire. Le sang est rouge vif lorsqu'il est oxygéné et rouge foncé/violet lorsqu'il est désoxygéné. Il est constitué d'un composant cellulaire en suspension dans un liquide appelé plasma.
Le plasma est un liquide clair qui représente environ 55 % du sang et qui est composé de plus de 90 % d'eau. Le plasma contient une forte concentration d'électrolytes, tels que le sodium, le potassium et le calcium. Des protéines plasmatiques sont également dissoutes dans le plasma. Il s'agit de facteurs de coagulation, principalement de la prothrombine, de l'immunoglobuline, des polypeptides et d’autres molécules protéiques,ainsi que des hormones.
Erythrocytes (globules rouges)
Les érythrocytes sont les cellules sanguines les plus abondantes, représentant environ 99 % de l'ensemble des cellules sanguines. La proportion de globules rouges par rapport au plasma est appelée hématocrite. Mesuré en pourcentage, il est utilisé comme point de référence pour la capacité de transport d'oxygène d'une personne ; lorsque le pourcentage de globules rouges est plus élevé, il y a plus d'hémoglobine pour transporter l'oxygène.
Les érythrocytes sénescents sont ingérés par les macrophages du foie et de la rate. Le fer libéré lors de la décomposition des érythrocytes est utilisé pour synthétiser de nouveaux érythrocytes ou est stocké dans le foie sous forme de ferritine.
Groupe sanguin
Des antigènes sont présents à la surface des érythrocytes et peuvent réagir avec les anticorps, provoquant une agglutination des globules rouges. C'est la base du système de groupe sanguin ABO. Les individus héritent de deux allèles, un de chaque parent, qui codent pour un groupe sanguin spécifique. Les groupes sanguins peuvent être homozygotes, c'est-à-dire que les allèles sont identiques, ou hétérozygotes, c'est-à-dire que les allèles sont différents :
Allèle | Groupe sanguin |
AA | A |
BB | B |
OO | O |
AB | AB |
AO | A |
BO | B |
Les groupes sanguins spécifiques ont des anticorps sensibles aux allèles absents de leurs érythrocytes. Par exemple, le groupe sanguin A sera porteur de l'antigène A et des anticorps anti-B.
Leucocytes (globules blancs)
Ils sont divisés en 5 groupes : monocytes, lymphocytes, neutrophiles, basophiles et éosinophiles. Ces groupes se distinguent les uns des autres par la taille des cellules, la forme du noyau et la composition du cytoplasme. Ces groupes peuvent eux-mêmes être regroupés en 2 groupes : les granulocytes et les agranulocytes. Cette classification est basée sur la présence ou l'absence de granules dans le cytoplasme de la cellule. Collectivement, les globules blancs forment une partie de la réponse immunitaire.
Granulocytes
Les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles font partie de cette catégorie de globules blancs. Les leucocytes sont classés dans ce groupe en fonction de la présence de vésicules, appelées granules, dans leur cytoplasme. Les granulocytes sont largement impliqués dans les réponses inflammatoires et allergiques.
Neutrophiles : ce sont les globules blancs les plus abondants, représentant environ 40 à 75 % de l'ensemble des leucocytes. Le nombre de neutrophiles varie et augmente en réponse aux infections bactériennes aiguës. Leur noyau est irrégulier et segmenté. Ils assurent principalement la défense de l'organisme contre les micro-organismes et peuvent ingérer des substances étrangères par phagocytose. Ils sont également impliqués dans l'inflammation. Les neutrophiles ont une courte durée de vie, passant de 4 à 7 heures dans la circulation à quelques jours dans le tissu conjonctif.
Éosinophiles : semblables aux neutrophiles, mais beaucoup moins nombreux. Leur noyau est nettement bilobé et les granules du cytoplasme sont de grande taille. Leur mobilité reflète celle des autres leucocytes et ils migrent de la circulation vers les tissus. Leur nombre augmente en cas de réactions allergiques et ils jouent un rôle important dans la défense contre les parasites. Ils ne sont que faiblement phagocytaires et participent surtout à la décomposition des particules trop grosses pour être phagocytées. Ils circulent pendant environ 10 heures et durent quelques jours dans les tissus.
Basophiles : ce sont les plus petits des granulocytes. Ils sont peu nombreux, représentant 0,5 à 1 % de l'ensemble des leucocytes. Ils se distinguent par la présence de gros granules bien visibles dans leur cytoplasme. Leur noyau est de forme irrégulière, parfois bilobé, mais il est souvent masqué par les granules. Les granules sont des vésicules liées à la membrane qui contiennent une variété d'agents inflammatoires. Ces vésicules sont exocytées, déversant leur contenu et déclenchant une hypersensibilité allergique immédiate, telle que celle observée dans des réactions comme le rhume des foins. Le déversement de ces agents déclenche également la migration d'autres granulocytes vers la zone.
Agranulocytes
Les monocytes et les lymphocytes entrent dans cette catégorie en raison de l'absence de granules dans leur cytoplasme. Ils sont également appelés leucocytes mononucléaires, en raison de la présence d'un seul noyau lobé (réniforme).
Monocytes : ce sont les plus grands leucocytes en termes de taille. Ils représentent 2 à 8 % de l'ensemble des leucocytes et présentent généralement de gros noyaux unilobés avec une indentation caractéristique sur un côté. Les monocytes sont des cellules phagocytaires. Les monocytes circulants se transforment en macrophages lorsqu'ils migrent de la circulation vers les tissus.
Lymphocytes : ce sont les deuxièmes leucocytes les plus abondants, représentant 20 à 30 %. Ce sont les seuls globules blancs qui peuvent revenir dans la circulation après avoir migré dans les tissus. Leur taille et leur durée de vie sont variables : certaines ne vivent que quelques jours, d'autres ont une longue durée de vie et sont impliqués dans la mémoire immunologique. Les lymphocytes sont divisés en deux types : les lymphocytes B et les lymphocytes T.
Les lymphocytes B synthétisent et sécrètent des anticorps spécifiques aux molécules étrangères. Ils stimulent également la phagocytose d'autres leucocytes non lymphocytaires. Les lymphocytes B participent à l'immunité adaptative et produisent des cellules B mémoires, qui restent dans l'organisme et sont activées en réponse à un antigène spécifique.
Les lymphocytes T se développent et mûrissent dans le thymus, puis migrent et sont stockés dans les organes lymphoïdes secondaires. Ils participent à l'immunité permanente de la cellule, leur fonction ne dépendant pas uniquement de la réponse à un antigène. Les lymphocytes T sont divisés en trois sous-groupes. Les lymphocytes T cytotoxiques ciblent directement les cellules infectées, les cellules T auxiliaires dirigent la destruction en recrutant d'autres cellules immunitaires et les cellules T régulatrices participent au développement de la tolérance des cellules à un antigène.
Thrombocytes (plaquettes)
Les plaquettes sont de petites cellules de forme irrégulière dépourvues de noyau. Elles sont présentes en grand nombre et ont des propriétés hautement adhésives. Les plaquettes sont fortement impliquées dans l'hémostase. Elles sont activées en cas de lésion d'un vaisseau sanguin et s'accumulent sur le site de la blessure pour boucher la plaie. Après avoir adhéré au site de la blessure, les plaquettes et les tissus environnants libèrent des facteurs qui déclenchent une séquence complexe d'événements. Un caillot se forme pour fermer la plaie. Il est ensuite rétracté et les bords de la plaie sont rapprochés pour la refermer et réparer le vaisseau. Les plaquettes circulent dans le sang pendant environ 10 jours avant d'être éliminées par les macrophages.
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Notes cliniques
Les maladies affectant le système cardiovasculaire sont appelées collectivement maladies cardiovasculaires. Les maladies vasculaires concernent les vaisseaux sanguins. Les maladies cardiaques affectent le cœur lui-même. Les maladies hématologiques sont celles du sang. Les maladies du système cardiovasculaire peuvent être congénitales (présentes dès la naissance) ou acquises (liées à l'âge, à l'alimentation, au mode de vie et aux prédispositions).
Maladies vasculaires
L'artériosclérose est l'épaississement des parois des artères, ce qui réduit leur fonction. L'athérosclérose est une forme spécifique d'artériosclérose, où la plaque s'accumule sur l'endothélium des artères, provoquant leur rétrécissement et réduisant l'apport d'oxygène aux tissus.
La maladie coronarienne (insuffisance coronarienne ou coronaropathie) se produit dans les artères qui alimentent le cœur lui-même, le rétrécissement des artères coronaires entraînant une réduction de l'apport d'oxygène au tissu cardiaque. Il peut en résulter une affection appelée angine de poitrine, qui est essentiellement un spasme des artères coronaires dû à la réduction du flux sanguin. L'infarctus du myocarde (crise cardiaque) est également causé par le rétrécissement des artères coronaires dû à l'athérosclérose. Un infarctus du myocarde se produit lorsque l'artère est complètement obstruée en raison d'un fragment de plaque délogé ou du développement d'un thrombus (caillot sanguin).
Les maladies neurovasculaires affectent les artères qui alimentent le cerveau. L'une des présentations les plus courantes est l'accident vasculaire cérébral ischémique, qui est également causé par l'athérosclérose. L'accident vasculaire cérébral ischémique se traduit par une réduction du flux sanguin dans les régions du cerveau, ce qui entraîne une altération des fonctions cérébrales. Elle peut être causée par le développement d'un thrombus ou le passage d'un embole (fragment provoquant un blocage) d'une autre région du corps vers la circulation cérébrale.
La maladie artérielle périphérique (artériopathie oblitérante de l'aorte et membres inférieurs — AOMI) est une réduction de la circulation sanguine dans les membres due à une athérosclérose.
Un anévrisme est un affaiblissement localisé de la paroi d'un vaisseau sanguin, pouvant entraîner un gonflement de la paroi du vaisseau. La formation de thrombus et l'embolisation sont également possibles. Les anévrismes peuvent se rompre, entraînant une perte de sang importante selon l'endroit où ils se produisent. Les sites de formation d'anévrismes particulièrement mortels sont l'aorte abdominale, le cercle de Willis dans la circulation cérébrale et les vaisseaux rénaux.
Des varices apparaissent lorsque les vaisseaux sanguins se dilatent et se tordent. Elles peuvent apparaître à plusieurs endroits du corps. Les varices se situent principalement dans les veines des jambes. Elles apparaissent également fréquemment au niveau des anastomoses portocaves, comme les varices œsophagiennes, les varices ombilicales (Syndrome de Cruveilhier-Baumgarten) et les varices anorectales (hémorroïdes).
Maladies cardiaques
Les maladies cardiovasculaires touchent parfois uniquement le cœur. Les cardiomyopathie sontt un ensemble de maladies qui affectent le muscle cardiaque. Le muscle peut devenir hypertrophique et rigide, entraînant une diminution de la fonction cardiaque, des arythmies (rythme cardiaque irrégulier) et parfois même une insuffisance cardiaque. Les arythmies et insuffisances cardiaques ne résultent néanmoins pas toutes d’une dysfonction du muscle cardiaque, mais peuvent aussi apparaître à la suite de problèmes d’ordre neurologique ou bien encore hormonal.
Les valves du cœur peuvent également être affectées par des maladies. Il en existe deux types principaux : l'insuffisance valvulaire, dans laquelle la valve ne fonctionne pas suffisamment, et la sténose de la valve, où l'orifice de la valve se rétrécit car la valve ne peut pas s'ouvrir complètement. La valvulopathie mitrale (sténose mitrale) affecte la valve mitrale qui se trouve entre l'atrium et le ventricule gauches. Elle est normalement causée par une combinaison d'insuffisance et de sténose de la valve. La valvulopathie aortique (sténose aortique) affecte la valve aortique et est principalement due à une combinaison de sténose de la valve et de régurgitation, qui est un reflux à travers la valve.
Une inflammation des tissus cardiaques peut également se produire. Il peut s'agir d'une inflammation de l'endocarde interne (endocardite) et de la couche musculaire moyenne (myocardite). La péricardite est l'inflammation du péricarde, qui comprend la couche externe du cœur et le sac péricardique qui l’entoure dans la cavité thoracique.
Maladies cardiaques congénitales
Les maladies cardiaques congénitales sont celles qui sont présentes depuis la naissance. Ils se présentent principalement sous la forme de shunts gauche-droite, où le sang est dérivé des zones de haute pression vers les zones de basse pression. Le sang oxygéné est renvoyé vers le côté droit du cœur et mélangé au sang désoxygéné. Ces shunts peuvent passer inaperçus chez un certain nombre de patients, tandis que d'autres peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.
Une communication interauriculaire se produit lorsque le sang est détourné de l’atrium gauche (pression plus élevée) vers l'atrium droit (pression plus basse) par une ouverture dans le septum interauriculaire. Cette ouverture résulte généralement de l'absence de fermeture d'une dérivation embryologique, le foramen ovale, après la naissance. Cette anomalie est appelée spécifiquement foramen ovale perméable. On parle de malformation ventriculaire lorsqu'une ouverture dans le septum interventriculaire permet au sang de passer du ventricule gauche au ventricule droit.
Une dérivation embryologique existe près du cœur chez l'embryon, dérivant le sang du tronc pulmonaire vers l'aorte. C'est ce qu'on appelle le canal artériel (de Botal), et les changements de pression après la naissance forcent généralement cette ouverture à se fermer. Une persistance du canal artériel (PCA) se produit lorsque le canal ne se ferme pas après la naissance et permet au sang de s'écouler de la crosse de l'aorte, dont la pression est plus élevée, vers le tronc pulmonaire, dont la pression est plus faible.
Maladies du sang
Il s'agit de troubles affectant les composants du sang. Elles sont aussi nommées hématopathies et peuvent être classifiées en fonction des cellules sanguines qu'elles affectent.
Anémie
L'anémie est une maladie du sang qui affecte les globules rouges. Les patients souffrant d'anémie ont une capacité de transport d'oxygène réduite en raison d'une diminution du nombre de globules rouges ou d'une quantité réduite d'hémoglobine dans le sang. Il existe de nombreux types d'anémie, dont les suivants :
- L'anémie ferriprive (dite aussi « anémie par carence martiale » ou plus simplement « anémie martiale ») est la forme la plus courante d'anémie. Elle résulte d'un apport insuffisant en fer, d'une augmentation de la quantité de fer perdue ou d'une absorption inadéquate du fer. Les femmes sont plus susceptibles d'être touchées par cette forme d'anémie en raison des menstruations et des besoins plus importants en fer de leur organisme pendant la grossesse.
- L'anémie mégaloblastique est causée par une diminution de l'apport ou de l'absorption de la vitamine B12 ou de l'acide folique. Il en résulte une production de globules rouges volumineux et insuffisants.
- L'anémie pernicieuse (anémie de Biermer) est le résultat d'une hématopoïèse insuffisante, c'est-à-dire d’une baisse de la production de globules rouges par la moelle osseuse.
- L'anémie hémorragique est causée par la perte de globules rouges à la suite d'un saignement excessif.
- L'anémie aplasique est due à la destruction de la moelle osseuse rouge, ce qui entraîne une réduction du nombre de globules rouges produits.
- La drépanocytose est une maladie dans laquelle la forme des globules rouges est modifiée en forme de faucille. Ces cellules ne peuvent pas passer facilement à travers les capillaires et ont tendance à s'agglutiner, bloquant ainsi le vaisseau sanguin. Ils sont également susceptibles de se rompre, leur décomposition rapide entraînant une réduction de la capacité de transport de l'oxygène.
Leucémie
La leucémie désigne un groupe de cancers affectant la moelle osseuse rouge. Ces cancers provoquent la multiplication incontrôlée de globules blancs anormaux, qui interfère avec la production normale de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes. Il en résulte une diminution de la capacité de transport de l'oxygène, une susceptibilité aux infections et une coagulation anormale. La leucémie se propage facilement de la moelle osseuse aux ganglions lymphatiques, au foie et à la rate, provoquant leur grossissement. Les symptômes sont principalement dus à la perturbation de la production d'autres cellules sanguines, et consistent notamment de fatigue, pâleur de la peau et d’une intolérance au froid que l'on observe habituellement en cas d'anémie.
Il existe deux méthodes de classification des leucémies. La première est basée sur la présentation de la maladie : Les leucémies aiguës sont celles qui se développent rapidement ; les leucémies chroniques se développent sur une longue période. La seconde classification est basée sur le type de cellules affectées.
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